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App\Entity\ActionRubrique {#773
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  -titre: "Engageons-nous"
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    -titre: "Baccalauréat, évaluation et formation"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tUn rapport sur le baccalauréat, signé par diverses inspections (dont un représentant de l'inspection des finances, et son influence est très sensible), peut être consulté sur le site du Ministère de l'éducation nationale, sous le titre: "Propositions pour une évolution du baccalauréat". A côté de suggestions intéressantes, mais probablement peu réalistes, par exemple en faveur de l'instauration de notes éliminatoires dans les matières les plus importantes de chaque série, on y trouve certaines recommandations inquiétantes, notamment dans deux domaines.</p><p class="ql-align-justify">\tObservant, ce qui est incontestable, l'inflation des mentions au baccalauréat, le rapport l'attribue principalement aux points supplémentaires accordés aux options facultatives et en tire deux conclusions: cela "entretient le sentiment d'une perte de valeur du diplôme", et donc, ajoutent-ils, "le principe d'octroi de points de majoration afférents aux épreuves facultatives, dont l'effet est de surcroît amplifié par la mise en œuvre de coefficients multiplicateurs, constitue une anomalie qui devrait être remise en cause". Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage. Les rédacteurs semblent ignorer les consignes données aux jurys, dans les matières obligatoires à fort coefficient, pour que les notes permettent d'atteindre les résultats attendus (par exemple, interdiction de tenir compte de l'expression française et de l'orthographe dans une épreuve d'histoire, car ce serait faire de la discrimination sociale, ou encore la notation sur plus de 20 dès qu'une épreuve semble trop difficile, sans oublier les consignes pour noter généreusement les "Travaux personnels encadrés"): c'est cela qui doit susciter les doutes sur la "qualité certificative", et non pas le rôle des options. Que les options facultatives soient récompensées par l'accès à telle ou telle mention est bien le moins qu'on puisse faire pour encourager les élèves à accepter l'effort qu'elles impliquent ! Les salves tirées contre les enseignements optionnels, tous mis sur le même plan, paraissent surtout inspirées par des motifs d'économie. Leurs conséquences risquent d'être dramatiques, pour les langues anciennes et pour les autres options, en cas de réforme du baccalauréat après les prochaines élections.</p><p class="ql-align-justify">\tUn second domaine est peut-être plus préoccupant encore. Il concerne les épreuves écrites. L'objectif est, je cite, de "dépasser le mythe de l'épreuve terminale écrite comme garantie exclusive d'équité". De beaux tableaux sont présentés, qui montrent les avantages considérables, notamment du point de vue financier, du QCM (questionnaire à choix multiples) par rapport à l'épreuve écrite. Ces beaux tableaux ont malgré tout une vertu. Chaque type d'épreuve est accompagné d'une évaluation de son coût, de sa valeur docimologique et d'autres critères d'évaluation. Parmi ces critères figure la "capacité à évaluer les compétences d'expression écrite". De façon très objective, les inspecteurs sont bien obligés de mettre en face du QCM, pour cette rubrique: capacité nulle; et en face de l'épreuve écrite: capacité élevée. En revanche, pour la rubrique du coût, en face du QCM on lit: coût faible, et en face de l'épreuve écrite: coût élevé. Et la messe est dite. Tout en avouant au passage qu'une épreuve écrite est nécessaire pour évaluer la capacité à écrire, ce que M. de la Palice aurait pu dire, ils recommandent la multiplication des QCM… Bientôt viendra le moment où la seule épreuve écrite que l'on concèdera, au moins à titre provisoire, sera l'épreuve de français, à condition qu'elle ne soit pas trop littéraire. Le problème ne concerne pas seulement l'évaluation, bien sûr. Si les QCM se généralisent au bachot, ce sera bien sûr tout l'enseignement, en amont, qui sera orienté dans cette perspective, et ce sera un nouveau, et dramatique, recul de la maîtrise de l'expression écrite en français.</p><p class="ql-align-justify">\tNous disons : halte au feu !</p><p><br></p>"
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    -dateCrea: DateTime @1723979031 {#930
      date: 2024-08-18 11:03:51.0 UTC (+00:00)
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    -titre: "SEL et la présidentielle (2012)"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tCommuniqué publié dans&nbsp;<em>Le Monde</em>,&nbsp;<em>Le Figaro</em>,&nbsp;<em>Libération</em>&nbsp;et&nbsp;<em>La Croix</em>&nbsp;à l'initiative de S.E.L.</p><p class="ql-align-justify">\tLettre ouverte à l'attention des candidats à la Présidence de la République française.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tLes associations soussignées souhaitent attirer votre attention sur les points suivants, qu'elles jugent essentiels.</p><p class="ql-align-justify">\tLa réussite des jeunes passe par la maîtrise du français, qui doit être un objectif prioritaire de toute politique éducative. La pratique correcte de notre langue et la connaissance de sa littérature ne sont pas des signes de distinction mais un moyen nécessaire de l'égalité et de la liberté de penser, qu'il appartient au Président de la République d'encourager. Dans cette perspective, l'apprentissage des langues et cultures de l'antiquité gréco-latine doit être accessible dans tous les collèges et lycées et le travail accompli pour cet apprentissage doit être pris en compte au baccalauréat, quelles que soient les filières.</p><p class="ql-align-justify">\tNous souhaitons vivement que la campagne électorale vous permette de vous exprimer sur cette double orientation.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tSuite à ce message :&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">Entretiens de l'APLAES (professeurs de langues anciennes de l'enseignement supérieur)&nbsp;<a href="http://www.aplaes.org/presidentielles2012" target="_blank">avec les candidats ou leurs représentants</a>.</p><p class="ql-align-justify">Compte rendu de&nbsp;<a href="http://www.aplettres.org/psocialiste.htm" target="_blank">l'entretien</a>&nbsp;accordé à l'APL (Association des Professeurs de Lettres) et à l'APFLA-CPL par Bruno Julliard, secrétaire national à l'éducation au PS, adjoint de Vincent Peillon dans l'équipe de campagne.</p><p class="ql-align-justify">Compte rendu du&nbsp;<a href="http://www.aplettres.org/Rencontre_APL_elections.pdf" target="_blank">débat organisé par l'APL</a>&nbsp;le 11 février entre les associations de professeurs spécialistes, Jean-Pierre Chévènement, ancien ministre d'État, ancien ministre de l'éducation nationale, et les représentants de François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon.</p><p><br></p>"
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      date: 2024-08-18 11:03:25.0 UTC (+00:00)
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    -titre: "SEL a vingt ans"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tLe mot de la secrétaire générale, Sabine Schneider, à l'occasion du vingtième anniversaire de l'association (mars 2012).</p><p class="ql-align-justify">\tMes amis,</p><p class="ql-align-justify">\tS.E.L. cette année a vingt ans : il me semble que c’est peut-être le moment de s’arrêter un instant et de regarder ce que nous sommes. Depuis plus de dix ans, je m’occupe du traitement du courrier de votre association et chaque fois que je me retrouve face à un énorme tas de courrier à traiter, me viennent les mêmes réflexions. Tout d’abord je pense à nos deux divinités tutélaires, deux vieilles dames exemplaires de courage, d’énergie et de détermination : Jacqueline de Romilly évidemment, à laquelle vous avez montré votre attachement fidèle par tous ces petits mots que vous m’avez adressés dans vos courriers, quand vous avez reçu le très beau texte d’hommage de Paul Demont, et aussi Christiane Picard, qui nous a quittés il y a quatre ans maintenant : je n’oublie pas non plus l’incomparable amie avec qui pendant plus de dix ans, tout en collant des milliers d’enveloppes pour S.E.L., j’ai partagé des moments rares de complicité, profitant de sa sagesse aussi.</p><p class="ql-align-justify">\tMais ce courrier, c’est à vous, chers adhérents, qu’il me relie. Alors je voudrais aujourd’hui, vous parler aussi un peu de vous. Finalement, qui êtes-vous ? Car c’est votre portrait qui à chaque nouvel envoi, pour moi, se dessine.</p><p class="ql-align-justify">\tTout d’abord, il y a les fidèles d’entre les fidèles : ceux qui depuis vingt ans, — déjà — répondent présent à notre appel : je connais par cœur leur adresse, pas besoin de consulter leur fiche. Et puis il y a les distraits qui oublient de signer leur chèque, et puis aussi les grands distraits, qui oublient carrément le chèque ! Il y a les discrets, ceux qui n’oublient rien, et sont terriblement efficaces : c’est leur courrier que je reçois dans les premiers, un bulletin d’adhésion rempli d’une toute petite écriture, qui s’excuserait de prendre plus de place, fine mais très lisible et régulière. Il y a les sévères, qui corrigent impitoyablement : « boîte postale » avec un accent circonflexe ! Je leur demande humblement pardon de mon étourderie. Il y a les professionnels : bulletin d’adhésion sans bavure, nom, prénom, adresse figurent imprimés par un tampon, clair, net, précis. Les rigoureux aussi : ceux qui me font remarquer leur changement d’adresse : avec eux, comme la vie devient facile ! Et puis les exubérants, dont la large écriture envahit d’arabesques toute la surface du papier, les originaux, qui écrivent en violet, les étourdis, qui, dans l ‘adresse, ne renseignent que le nom de la rue, ou que la ville, mais jamais les deux en même temps ! Et puis les élégants, dont l’écriture régulière court avec légèreté au long des lignes, et aussi les raffinés : ceux-là écrivent sur des enveloppes de couleur douce, bleu ciel, jaune clair, ou gris. Et puis les écologistes, toujours sur papier recyclé, avec une enveloppe de récupération pour les plus déterminés ; les généreux, dont l’engagement se lit dans des timbres pour la Croix rouge, les Médecins du monde, l’Unicef, et d’autres grandes causes. D’autres enfin sont timides, qui choisissent de petites enveloppes, d’autres philatélistes, prennent soin de coller un joli timbre.</p><p class="ql-align-justify">\tMais si vos bulletins affirment bien des caractères, c’est votre âge aussi que je lis dans vos prénoms : Simone ou Pierre ont bien mon âge, tandis que Marion et Arthur sont la jeune génération, notre avenir. Et c’est aussi tout un portrait de la France qui transparaît à travers vos adresses, et qui est aussi votre image. La France qui affirme ses valeurs d’abord : vous êtes nombreux à résider avenue de la République, une république qui n’oublie pas ses temps difficiles, le général Patton, ou Pershing, hommage à la Libération, Foch ou Clémenceau, et le général de Gaulle évidemment. Et puis ses grands hommes : Jean Jaurès, Émile Zola, et Victor Hugo bien sûr. À travers vous, c’est la France rurale aussi, que je parcours en imagination, celle qui habite rue des deux Ormeaux, de la Chataigneraie, ou l’enclos des Tilleurs, ou la rue des Marronniers. C’est tout un jardin de soleil que j’imagine quand vous habitez les allées des tamaris, des magnolias, des mimosas, ou, plus à l’intérieur des terres, la maison de l’amandier. Mais d’autres adhérents habitent des contrées plus rudes, tout en haut de la montagne, et s’abritent au haut du four du Paysaa ; d’autres me convient à un tour de France plus paisible, qui dorment à l’abri du couvent des Cordeliers, ou près du Moulin vert, de la vieille fontaine. C’est toute la France du grand Meaulnes qui renaît à travers vos adresses campagnardes. Ou bien c’est un souvenir d’enfance qui revient à ma mémoire, impression proustienne, lorsque j’écris à l’un d’entre vous, quai de l’Odet. D’autres aussi habitent la grande ville, passage d’Enfer ou rue du Dragon. Parfois, dans la mégapole, ils habitent la même rue. Mais alors ces adhérents se connaissent peut-être. Peut-être ont-ils adhéré ensemble il y a longtemps, et peut-être reçoivent-ils ensemble nos courriers ? Peut-être même en parlent-ils ? Ou bien sont-ils comme une armée des ombres, à défendre la même cause, sans savoir que d’autres ont uni leurs forces avec eux dans le plus grand mystère. Et mon imagination s’emballe. C’est presque un début de roman. Ces deux - là aussi, qui ont même patronyme, sont-ce des frères, des cousins, qui parlent de S.E.L .au téléphone, et que disent-ils, aïe, aïe, aïe, que nous ne faisons pas ceci, que nous devrions faire plutôt cela, peut-être. Mais Paul Demont et Emmanuèle Blanc le savent bien, c’est si difficile… On se surprend à rêver, à inventer toute une histoire dont vous êtes les personnages à la fois proches et lointains…</p><p class="ql-align-justify">\tEt puis surtout, à vous suivre ainsi dans ce tour de France virtuel et amusant, ce que je découvre au détour d’un courrier, et qui est le plus important, c’est votre infinie gentillesse, qui s’exprime dans une petite phrase de soutien, un salut bien cordial, un encouragement à continuer le combat, quand nous pensons que tout va mal. Ce sont deux mots chaleureux écrits à la va vite sur un coin de feuille, ou une lettre pleine d’émotion qui rappelle un souvenir personnel lié à Jacqueline de Romilly, bref le sentiment que tous, à défendre les mêmes valeurs, la même cause, nous sommes un peu de la même famille. Et c’est tout cela qui m’engage à continuer, encore et toujours. Pour toute cette générosité, cette gentillesse, je vous dis merci, et bon anniversaire.</p><p><br></p>"
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      date: 2024-08-18 11:02:51.0 UTC (+00:00)
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    -titre: "Etats généraux de l'Antiquité"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tSamedi 28 février 2015, amphithéâtre Richelieu, Université Paris-Sorbonne</p><p class="ql-align-justify">\tOrganisés par l’APLAES (Association des Professeurs de Langues Anciennes de l’Enseignement Supérieur) et la SOPHAU (Société des Professeurs d’Histoire Ancienne de l’Université), avec le soutien de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres et la Fondation Simone et Cino Del Duca.</p><p class="ql-align-justify">\tCompte-rendu des tables rondes 'l'Antiquité et l'éducation' et 'l'Antiquité et la culture européenne'.</p><p class="ql-align-justify">\tL'introduction générale à ces états généraux est assurée par Isabelle Cogitore (Université Stendhal-Grenoble 3), présidente de l'APLAES, et Antonio Gonzales (Université de Franche-Comté, Besançon), président de la SOPHAU. Ils commencent par rappeler ce constat de départ, paradoxal à plus d'un titre : la recherche sur l'Antiquité est extrêmement active, bien qu'elle ait tendance à être minorée dans le spectre scientifique actuel, en particulier en France. Ils rappellent les préoccupations, partagées par les deux associations organisatrices, qui ont servi de point de départ au projet : elles ont trait à la place de l'Antiquité dans l'actualité, et dans l'avenir. Le but de ces états généraux est de réfléchir à ces questions, sans pour autant établir des cahiers de doléances. L'un des objectifs est de déboucher sur des réponses et des propositions concrètes, grâce au dialogue avec l'auditoire ainsi que par la mise en place d'un&nbsp;<a href="http://sophau.univ-fcomte.fr/les-etats-generaux-de-l-antiquite/" target="_blank">blog participatif</a>. Les thématiques des trois tables rondes sont présentées par A. Gonzalez. Les associations organisatrices souhaitent donner de multiples prolongements à cette journée (via le blog, mais également des actions futures, pour manifester l'existence et la vitalité des sciences de l'Antiquité). L'aspect participatif de la manifestation, qu'il convient de saluer, est souligné : une boîte à idées a ainsi été disposée dans le hall. Les membres de l'auditoire sont invités à y déposer leurs commentaires, suggestions et questions. Les organisateurs soulignent la présence de représentants d'associations et d'institutions amies, témoignant d'une ouverture à l'international (étaient notamment présents des représentants de l' Université Cheikh Anta Diop de Dakar).&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tTable ronde du matin (10h-12h), Antiquité et éducation</p><p class="ql-align-justify">\tIntervenants : Augustin D'Humières (Professeur agrégé de lettres classiques au lycée Jean-Vilar de Meaux - Seine et Marne), Bernard Legras (Professeur d’Histoire grecque, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Dario Mantovani (Professeur de Droit romain à l’Université de Pavie, directeur de la revue&nbsp;<em>Athenaeum</em>&nbsp;et du CEDANT - Centro di studi e di ricerche sui diritti antichi), Maurice Sartre (Professeur émérite d’Histoire ancienne à l’Université de Tours) et Monique Trédé (Professeur émérite de Langue et littérature grecques à l’École Normale Supérieure de Paris, Présidente de l’association Sauvegarde des Enseignements Littéraires - SEL).</p><p class="ql-align-justify">\tLa première table ronde était centrée sur la formation et ses enjeux, englobant à la fois la formation des élèves du second degré et celle des étudiants dans l'enseignement supérieur. Les deux sont étroitement reliés, ne serait-ce qu'en raison de la continuité qui existe entre le secondaire et le supérieur, dans un contexte de massification. L'enseignement supérieur contribue en outre largement à former les professeurs du second degré. La qualité de la formation des maîtres reste ainsi la condition première d'un enseignement de qualité dans le second degré. Les points abordés ont notamment mis en lumière l'importance de la recherche d'un équilibre entre les différents aspects de la formation (langues, cultures, histoire).</p><p class="ql-align-justify">\tA. d'Humières, en poste depuis 1995, apporte quelques éléments concernant les raisons de la régression de l'enseignement des langues anciennes, et leur marginalisation progressive. Il rappelle notamment qu'au sein des administrations de l'Éducation nationale, latin et grec sont considérés comme des cibles, et restent perçus comme des instruments au service de l'élitisme scolaire, peu ouverts sur la société moderne, à mettre de côté au profit d'autres apprentissages plus urgents (comme les langues vivantes). Il constate l'absence, au niveau des institutions de l'Éducation nationale, d'une réelle volonté de faire exister ces matières. En témoigne la suppression du Capes de lettres classiques. L'école actuelle s'est construite sur un rejet de la culture humaniste, avec les conséquences actuelles que l'on peut constater. Il conclut en donnant des exemples d'arguments qu'il a l'habitude d'utiliser pour défendre l'utilité et l'intérêt des langues anciennes auprès des collégiens. L'un de ces arguments insiste sur le rôle de soutien que ces matières ont à jouer dans l'apprentissage des langues vivantes et du français.</p><p class="ql-align-justify">\tÀ la question 'pourquoi enseigner le latin et le grec aujourd'hui ?', M. Trédé répond en soulignant le lien avec la langue française (en particulier à travers l'apprentissage de l'étymologie, très prisé par les élèves). Latin et grec constituent également une manière privilégiée d'intégrer les jeunes des quartiers par l'étude des langues et des cultures méditerranéennes. M. Trédé conclut en rappelant que les langues anciennes ne figurent pas dans le nouveau socle de connaissances communes élaboré par le Conseil Supérieur des Programmes. Interrogé sur la place de la langue latine dans le système d'enseignement secondaire italien, Dario Mantovani insiste sur le fait que le volume horaire des langues anciennes, au lycée classique, est comparable à celui de l'enseignement d'italien. Selon lui, le principal problème qui se pose, c'est celui de la poursuite de l'étude de ces langues anciennes après le lycée. Il rappelle le lien essentiel entre apprentissage des langues anciennes et maîtrise de sa propre langue. A. d'Humières fait écho à cette question du lien entre apprentissage des langues anciennes et maîtrise de leur langue maternelle par les élèves du secondaire. Lui procède d'habitude en expliquant aux élèves ce que la non maîtrise de leur propre langue va leur interdire : l' apprentissage efficace des langues vivantes, l'incapacité de s'exprimer de manière complexe et nuancée, et, pour finir, l'impossibilité d'agir sur le monde et de s'adapter à la société. Présenter aux élèves les cours de grec et de latin comme le seul endroit où l'on peut leur faire rattraper ces lacunes trouve en général un écho certain auprès d'eux.</p><p class="ql-align-justify">\tB. Legras se livre au commentaire d'un cahier d'élève de troisième d'un collège parisien (mais l'on peut s'interroger sur le caractère représentatif des échantillons choisis, dans la mesure où il s'agit du cahier d'un élève scolarisé dans un établissement de Paris intra muros).</p><p class="ql-align-justify">\tLes intervenants réfléchissent ensuite à des propositions concrètes pour renouveler et soutenir l'apprentissage des langues anciennes dans le secondaire. D. Mantovani insiste sur l'intérêt que peut présenter l'enseignement des techniques de la rhétorique, en tant qu'elles permettent de 'démonter' et de 'remonter' les textes, et de faire le lien avec des techniques de communication modernes, comme la publicité. M. Trédé rappelle la nécessité de ne pas perdre non plus de vue le plaisir du texte. Les intervenants se mettent d'accord sur l'intérêt de laisser aux professeurs une liberté plus grande dans le choix des textes d'étude, et d'utiliser des documents authentiques, comme les inscriptions ou les papyri, qui intéressent généralement beaucoup les élèves. Introduire ce type de supports permet aux élèves d'avoir accès aux objets archéologiques, et de présenter les textes dans leur matérialité.</p><p class="ql-align-justify">\tS'agissant de la place des sciences de l'Antiquité au sein de l'enseignement supérieur, les propositions suivantes sont faites par les intervenants. B. Legras aborde la nécessité d'élaborer un socle commun autour de ces disciplines dans l'enseignement supérieur. D. Mantovani rappelle que certaines disciplines de l'enseignement supérieur ne peuvent se passer des études anciennes, et insiste sur l'importance du rapport aux textes, notamment dans des disciplines comme le droit. Le principal problème soulevé par les intervenants à propos de la structuration de la formation des antiquisants en France est la dichotomie entre langues anciennes et histoire ancienne, cette dernière discipline étant habituellement rattachée aux UFR d'histoire. On pourrait, pour gagner en visibilité, concevoir une autre structuration réunissant philologues, archéologues et historiens, sur le modèle des départements de&nbsp;<em>classics</em>&nbsp;anglo-saxons. B. Legras rappelle que la clé de voûte permettant le maintien de l'histoire ancienne au sein des UFR d'histoire, c'est sa place aux concours. La réforme récente du Capes d'histoire a limité le programme à trois périodes sur les quatre (histoire ancienne, histoire médiévale, histoire moderne, histoire contemporaine) : il y a donc bien un risque de minoration de l'histoire ancienne, au détriment de l'histoire contemporaine. M. Trédé souligne en outre le fait que la suppression du Capes de lettres classiques n'assure plus la pérennité de la discipline comme cela pouvait être le cas auparavant. Enfin, s'agissant des sciences de l'Antiquité, la séparation entre langue, histoire, histoire de l'art, archéologie est perçue comme dommageable par l'ensemble des intervenants.</p><p class="ql-align-justify">\tSuite à ce débat, la parole est donnée à la salle, qui soulève certaines questions :</p><p class="ql-align-justify">- une professeur de lettres classiques au collège prend la parole pour présenter quelques innovations pédagogiques (apprentissage oral du latin comme langue vivante, recours aux outils numériques, 'actualisation' du latin -lecture de livres contemporains en latin).</p><p class="ql-align-justify">- un doctorant en mathématiques souligne le lien entre le combat pour la défense des langues anciennes au lycée, et la défense des mathématiques. Le combat qui doit être mené est un combat pour la substance de l'enseignement : il ne faut pas lutter discipline par discipline pour l'attribution de plages horaires qui se réduisent sans cesse, mais agir au contraire de manière conjointe et unie, puisque les modalités actuelles d'attribution des volumes horaires pour chaque discipline ont pour conséquence un saupoudrage des enseignements.</p><p class="ql-align-justify">- un représentant sénégalais livre quelques éléments sur l'enseignement du latin et du grec au Sénégal depuis 1960. Ces enseignements permettent de renforcer la maîtrise de la langue française, qui n'est pas la langue maternelle des étudiants. L'apprentissage du latin et du grec permet enfin une ouverture sur d'autres disciplines (droit, médecine).</p><p class="ql-align-justify">- une maître de conférence rappelle que le problème de fond, pour la situation des langues anciennes dans l'enseignement secondaire, reste la dotation horaire globale, qui fait que les élèves, ne pouvant plus étudier le latin et le grec au lycée, le découvrent très fréquemment à l'université en première année, ce qui contribue à expliquer, en retour, la chute des effectifs des étudiants souhaitant exercer dans le secondaire.</p><p class="ql-align-justify">- A. d'Humières souligne qu'il y a bien une demande des élèves sur le terrain, mais qu'il n'y a pas assez de professeurs à mettre en face d'eux pour leur dispenser ces enseignements.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tTable ronde 'Antiquité et culture européenne'</p><p class="ql-align-justify">\tB. Cassin rappelle l'importance d’étudier les textes en langue originale, ainsi que celle de la traduction.</p><p class="ql-align-justify">\tM. Zink souligne que toutes les sociétés (sauf la nôtre) ont un rapport au passé où le passé est présent. Nous, en revanche, vivons une rupture, dans la mesure où nous nous imaginons que la culture actuelle est définitive et meilleure.</p><p class="ql-align-justify">\tN. Grimal insiste sur le fait qu'en tant qu' égyptologue, il représente un domaine d'étude qui n’a jamais été, culturellement, en position de domination dans l’enseignement et la recherche en France. L’apport de la culture égyptienne est pourtant le même que celui de la culture grecque. L'égyptologie est désormais une discipline rare, qui se mérite ; le grec et le latin sont malheureusement en train de le devenir aussi. Il faut les faire connaître. Quelques questions sont posées, notamment par des représentants de l'association Euroclassica, sur la place des langues anciennes à l'échelle européenne.</p><p><br></p>"
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    -titre: "Audiences au Ministère"
    -texte: "<p>\t<span style="color: rgb(0, 0, 0);">On trouvera dans l'allocution de Monique Trédé à l’occasion de l’assemblée générale de 2014 le compte rendu de l’audience accordée par A. Cagé, conseillère du Ministre de l’Éducation nationale (voir nos Archives). Cette entrevue fait suite à l’entretien avec L. Cusson, conseiller de M. Vincent Peillon, dont P. Demont a rendu compte dans son allocution à l’assemblée générale de SEL 2013 (voir nos Archives).</span></p>"
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    -titre: "Mars 2015 : pétition contre la réforme du collège"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tDans le projet de réforme du collège présenté ce mercredi 11 mars par Mme la Ministre de l’Éducation Nationale, la place du latin et du grec est réduite à la portion congrue. D’après une déclaration de Mme la Directrice générale de l’enseignement scolaire, 'le latin ne sera plus une option proposée en plus des autres matières, mais l'un des nouveaux Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI)'.</p><p class="ql-align-justify">\tSEL, conjointement avec d’autres associations, a déjà fait part au ministère de sa vive inquiétude face à cette annonce. En effet, le statut d’EPI ne précise ni le volume horaire consacré à la discipline, ni le contenu et le programme de celle-ci. On peut donc craindre que l’enseignement des langues anciennes ne soit réduit à une variable d’ajustement dans les emplois du temps et un fourre-tout dans les projets d’établissement, sans véritable contenu scientifique.</p><p class="ql-align-justify">\tCe changement de statut est d’importance, puisqu’il concernerait environ 20% des collégiens et collégiennes. En 2010, les collèges comptaient 335 000 latinistes et hellénistes d’origines diverses : l’enseignement des langues anciennes n’est plus élitiste depuis longtemps</p><p class="ql-align-justify">\tCette disparition conduirait évidemment à la réduction du nombre d’heures consacrées à l’enseignement des langues anciennes. Les heures d’enseignement ainsi économisées signifieraient des milliers de postes d’enseignants en moins et donc des conditions d’enseignement dégradées, dans des classes surchargées, avec des professeurs non spécialistes, voire vacataires, dont les contrats dérogent aux statuts de la Fonction Publique. Pour tous ces élèves, la disparition des options de langues anciennes signifierait qu’ils n’auraient plus accès à un enseignement de qualité dans cette matière qu’ils ont choisie.</p><p class="ql-align-justify">\tDe plus ce changement toucherait non seulement l’apprentissage du latin et du grec, mais aussi les autres disciplines. Chacun sait bien que les langues et cultures anciennes sont réellement interdisciplinaires, complémentaires avec les autres enseignements dispensés au collège : elles associent l’instruction civique, le vocabulaire, la grammaire, la mythologie, la littérature, l’histoire, la philosophie, les sciences, les arts… Elles facilitent l’apprentissage du français et des langues vivantes. Elles apportent aux élèves de toutes origines une ouverture culturelle immense. Mais la véritable interdisciplinarité exige un nombre d’heures de cours suffisant, dispensées par des enseignants qualifiés à des classes aux effectifs raisonnables. Mais elles exigent un enseignement qui ne soit pas seulement ''pratique'', et qui fasse partie intégrante du cursus scolaire. En programmant la destruction de ces enseignements, le projet de réforme du collège révèle une orientation inquiétante : celle d’un enseignement public dégradé, dépourvu des moyens de ses ambitions, au détriment de ceux qui en ont le plus besoin.</p><p class="ql-align-justify">\tNous savons que l’enseignement des langues et cultures anciennes a toute sa place dans un enseignement public de qualité, où les disciplines, loin de rivaliser entre elles, se complètent et s’enrichissent les unes les autres. Nous appelons donc à dépasser les clivages entre les collègues de différentes disciplines pour s’opposer ensemble à ce projet de réforme.</p><p class="ql-align-justify">\tNous relayons l'appel de l'association Mêtis et des membres du jury du CAPES de Lettres classiques.</p><p class="ql-align-justify">\tNous vous invitons à lire différentes tribunes parues dans la presse : l'article d'A. d'Humières, 'Réforme du collège : le coup de grâce aux langues anciennes', celui d'A.-S. Letac, 'Disparition du latin : rien n'est plus utile que les matières qu'on dit inutiles', le post de Loys Bonod, 'Collège : une réforme qui ne coûte rien', ou encore celui d'Eliane Poulvet, 'Faire du latin : un pas vers la citoyenneté'.</p><p class="ql-align-justify">\tNous vous invitons à signer la pétition commune proposée par la CNARELA, l'APFLA, l'APLAES, l'APLettres, SEL et Sauver Les Lettres, pour l'enseignement du latin et du grec ancien pour tous les élèves dans tous les établissements.</p><p class="ql-align-justify">\tTexte de la pétition :</p><p class="ql-align-justify">Aujourd’hui, tous les élèves, quels que soient leur lieu de scolarité, leurs difficultés ou leurs parcours, ont la possibilité d’étudier les langues et cultures antiques dans le cadre des options facultatives, qui s’adressent à tous sans discrimination aucune. Ainsi, à la rentrée 2014, selon les chiffres officiels, plus de 520 000 élèves étudiaient le latin ou le grec.</p><p class="ql-align-justify">À la rentrée 2016, dans un État qui s’inquiète du niveau des élèves en langues, qui prône la réussite pour tous et la diffusion des valeurs humanistes chez le citoyen de demain, le latin et le grec ancien ne seront plus des options proposées aux élèves car elles ne seront même plus des disciplines. Elles deviennent des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), mises en concurrence avec tous les autres projets de l’établissement, qui aura la charge de faire le 'choix' entre ceux-ci, selon les moyens qui lui auront été accordés.</p><p class="ql-align-justify">Concrètement, cela signifie la disparition de l’enseignement des Langues et Cultures de l’Antiquité là où elles sont présentes aujourd’hui, car leur maintien ne tiendra qu’au bon vouloir local, après d’inévitables tensions entre ces disciplines et d’autres nouveaux projets.</p><p class="ql-align-justify">Nous refusons que le latin et le grec ancien deviennent un vague complément culturel. Nous refusons que le latin et le grec ancien deviennent une niche éducative pour une élite.</p><p class="ql-align-justify">Nous demandons instamment que les Langues et Cultures de l’Antiquité, champ d’études hautement formateur à la citoyenneté, continuent d’être proposées à tous les collégiens sous la forme d’un enseignement annuel assuré par des professeurs spécialistes du latin et du grec ancien, rompus par leur formation à croiser les approches disciplinaires.</p><p class="ql-align-justify">\tCette pétition a obtenu le soutien de l'Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie.</p><p><br></p>"
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    -titre: "Conférence de presse (mars 2015)"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tUne conférence de presse organisée par différentes associations (APFLA-CPL, APL, APLAES, Cnarela, SEL et SLL) et soutenue par l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres se tiendra le 8 avril à 17h30 à l'Institut de grec de la Sorbonne. Cette conférence de presse a aussi reçu le soutien de l'Association G. Budé, de l'ALLE et de la Société des Agrégés.</p><p class="ql-align-justify">\tNous vous encourageons à signer la pétition proposée par nos associations, dont le texte figure ci-dessous :</p><p class="ql-align-justify">\tEnseignement du latin et du grec ancien pour tous les élèves dans tous les établissements :</p><p class="ql-align-justify">\tAujourd’hui, tous les élèves, quels que soient leur lieu de scolarité, leurs difficultés ou leurs parcours, ont la possibilité d’étudier les langues et cultures antiques dans le cadre des options facultatives, qui s’adressent à tous sans discrimination aucune. Ainsi, à la rentrée 2014, selon les chiffres officiels, plus de 520 000 élèves étudiaient le latin ou le grec. À la rentrée 2016, dans un État qui s’inquiète du niveau des élèves en langues, qui prône la réussite pour tous et la diffusion des valeurs humanistes chez le citoyen de demain, le latin et le grec ancien ne seront plus des options proposées aux élèves car elles ne seront même plus des disciplines. Elles deviennent des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), mises en concurrence avec tous les autres projets de l’établissement, qui aura la charge de faire le 'choix' entre ceux-ci, selon les moyens qui lui auront été accordés. Concrètement, cela signifie la disparition de l’enseignement des Langues et Cultures de l’Antiquité là où elles sont présentes aujourd’hui, car leur maintien ne tiendra qu’au bon vouloir local, après d’inévitables tensions entre ces disciplines et d’autres nouveaux projets. Nous refusons que le latin et le grec ancien deviennent un vague complément culturel. Nous refusons que le latin et le grec ancien deviennent une niche éducative pour une élite. Nous demandons instamment que les Langues et Cultures de l’Antiquité, champ d’études hautement formateur à la citoyenneté, continuent d’être proposées à tous les collégiens sous la forme d’un enseignement annuel assuré par des professeurs spécialistes du latin et du grec ancien, rompus par leur formation à croiser les approches disciplinaires.</p><p class="ql-align-justify">\tNous signalons aussi l'existence d'une pétition parallèle, lancée par le site avenirlatingrec.fr, à l'initiative de professeurs de lettres.</p><p><br></p>"
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  7 => App\Entity\Actions {#964
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    -titre: "Toujours contre la réforme."
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tDe nombreuses voix s'élèvent chaque jour contre le projet de réforme du collège porté par la Ministre de l’Éducation nationale. Sans nier les dysfonctionnements du collège actuel, les tribunes critiquent les principes fondamentaux de ce projet (enseignement a minima, devoir de séduire les élèves, autonomie laissée aux chefs d'établissement). Sont dénoncées les coupes dans les horaires disciplinaires, la disparition des options, la baisse généralisée des attentes. Vous trouverez sur le site de la Cnarela et sur celui de avenirlatingrec.fr des revues de presse complètes et régulièrement actualisées, notamment en ce qui concerne les langues anciennes.</p><p class="ql-align-justify">\tNous soulignons de notre côté qu'à ce jour, malgré les nombreuses déclarations de la Ministre promouvant la concertation, ni la Direction Générale de l'Enseignement Scolaire, ni le Conseil Supérieur des Programmes. ni le Ministère n'ont répondu aux demandes de rendez-vous des associations de professeurs de lettres.</p><p><br></p>"
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  8 => App\Entity\Actions {#960
    -id: 16
    -titre: "Appel au Président de la République (mai 2015)"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tL'Association des Professeurs de Lettres a adressé un appel au Président de la République pour l'avenir des langues anciennes à l'école : SEL a contresigné l'appel. La liste des signataires, venus de tous les horizons scientifiques, est actualisée régulièrement sur le site de l'APL.</p><p class="ql-align-justify">\tVous trouverez ci-dessous un copie de l'appel :</p><p class="ql-align-justify">\tLe projet de réforme du collège présenté par la ministre de l'éducation nationale prévoit une révision délétère de la place qu'y occupent les langues anciennes :</p><p class="ql-align-justify">– elles seraient noyées au sein d'un 'enseignement pratique interdisciplinaire', que les élèves volontaires ne suivraient que la moitié d'une des quatre années scolaires passées au collège et dont rien ne garantit en outre qu'il soit proposé dans tous les établissements ;</p><p class="ql-align-justify">– un 'enseignement complémentaire', absent pour le moment des grilles horaires officielles, disposerait d'un horaire réduit par rapport à celui de l'option actuelle (une heure au lieu de deux pour le latin en cinquième, deux heures au lieu de trois pour le latin en quatrième et en troisième, deux heures au lieu de trois pour le grec en troisième) ;</p><p class="ql-align-justify">– cet horaire serait à prendre sur la marge d'autonomie laissée à la discrétion des établissements...</p><p class="ql-align-justify">Autant dire que l'enseignement du latin et du grec deviendrait résiduel en France.</p><p class="ql-align-justify">\tEt pourtant, aujourd'hui plus que jamais, la fréquentation des ces langues est cruciale pour l'avenir de notre pays.</p><p class="ql-align-justify">\tConnaître le latin, c'est maîtriser la langue et la littérature françaises : le latin n'est pas seulement à l'origine du français, il n'a cessé de l'irriguer jusqu'à nos jours, tout au long de son évolution et de sa codification ; la plupart de nos auteurs ont nourri leur écriture de celle des écrivains latins qu'ils avaient étudiés depuis leur plus jeune âge.</p><p class="ql-align-justify">\tÉtudier le latin et le grec, c'est perpétuer la tradition d'une nation universaliste, plutôt construite qu'héritée : depuis le XIIIe siècle, la singularité de la France est d'avoir délibérément choisi, indépendamment des atavismes ethniques, de se vivre, linguistiquement, culturellement, politiquement, comme la continuatrice de Rome et, à travers elle, d'Athènes.</p><p class="ql-align-justify">\tDiffuser l'enseignement du latin et du grec, c'est donner aux futurs citoyens les références nécessaires pour comprendre l'histoire artistique, philosophique, juridique, politique de notre pays comme des autres pays européens et méditerranéens. C'est ouvrir leur esprit au-delà des seules traditions judéo-chrétienne et musulmane. C'est raviver un trait d'union essentiel entre les deux rives de la Méditerranée.</p><p class="ql-align-justify">\tLa politique arrêtée par la Ministre de l'éducation nationale est l'exact inverse de celle que, de toute évidence, il est nécessaire et urgent de mener.</p><p class="ql-align-justify">\tNous en appelons au Président de la République, non seulement pour que cette réforme absurde soit abandonnée, mais pour qu'en outre des mesures d'ensemble soient prises de manière que le latin et le grec retrouvent dans notre école et pour tous les élèves de France la place éminente qui leur revient naturellement, 'au sommet des études', disait Victor Hugo.</p><p><br></p>"
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  9 => App\Entity\Actions {#972
    -id: 15
    -titre: "Encore et toujours contre la réforme ! (juin 2015)"
    -texte: "<p>\t<span style="color: rgb(0, 0, 0);">Le texte entré ne respecte pas le guide de création de texte.&nbsp;</span>\t</p><p>\t<span style="color: rgb(0, 0, 0);">Détails de l'érreur : Il n'y a pas le même nombre de couple de crochets '[]' et de couple d'accolades '{}'Le maintien des langues anciennes au collège n'a jamais été un objectif du ministère : il ne s'est jamais agi que d'en camoufler la suppression, et de s'en dédouaner. Le volontarisme officiel n'était qu'un artifice d'affichage : les deux dispositifs prévus pour l'enseignement du latin et du grec - Enseignement Pratique Interdisciplinaire (EPI), et un seul ‘enseignement de complément’ de Langues et cultures de l'Antiquité (LCA) – n'engagent absolument pas le ministère. Ils ne sont en effet pas régis par des dispositions nationales réglementaires, mais rejetés dans les marges de l'autonomie locale : le latin ne sera enseigné dans les collèges que si le chef d'établissement et le conseil pédagogique le veulent et le peuvent ; quant au grec, il sera peut-être ‘saupoudré’ par un EPI. Il faut le redire : privés de réglementation et de moyens spécifiques, ces deux dispositifs entreront en concurrence avec d'autres matières (l'horaire des EPI est prélevé sur les horaires disciplinaires) ou d'autres mesures (l'enseignement de complément doit s'imposer au détriment de dédoublements ou de travaux en groupe). Étouffés dans l'œuf, le latin et le grec ne seront plus enseignés sauf dans des établissements favorisés, même si le ministère pousse les hauts cris lorsque l'on parle de suppression. En revanche, la parole officielle nous certifie le ‘saupoudrage’ et l'inégalité : ces enseignements seront privés de toute référence nationale, le ‘volume horaire’ des EPI (2 ou 3 heures par semaine pour deux EPI, selon les collèges) et leur ‘contenu’ étant laissés à l'appréciation des établissements (décret n° 2015-544 du 19 mai 2015). Quant à l'aveu de report ultérieur des langues anciennes au second cycle ou aux facultés (‘il sera toujours temps d'approfondir et d'aller plus loin au lycée ou à l'université’), il illustre la légèreté de la ministre, et officialise l'obsession de nombreux conseillers. Ne nous leurrons pas, le ‘temps d'approfondir’ a déjà disparu : depuis longtemps, à chaque occasion favorable, et pour la rentrée 2015 aussi, le ministère ferme les sections de latin et de grec de lycée, ou interdit l'enseignement ‘d'exploration’ en Seconde. Les filières de Lettres Classiques à l'université se raréfient. Le fusil à deux coups est déjà prêt : ‘Le ministère a décidé, avec le CNED [Centre national d’enseignement à distance] de développer les enseignements optionnels accessibles en ligne pour mettre fin au contournement de la carte scolaire’, avait déjà annoncé Najat Vallaud-Belkacem, le 6 mars. Cette mesure sera ‘préfigurée dans trois académies à la rentrée 2015, avant d’être généralisée’ (Le Monde, 17 mars 2015, Carte scolaire : ce qu’on peut attendre des annonces du gouvernement). Nul doute que le sort du latin et du grec au lycée ne soit déjà scellé, quand on croit en être à débattre du collège. Nos associations s'élèvent contre ces discours et ces mesures. Au-delà de la disparition du latin et du grec du collège, c'est l'ensemble de la réforme imposée qu'il faut retirer. La suppression aveugle de nombreux horaires disciplinaires au profit de dispositifs hasardeux et inégalitaires ne peut manquer de creuser les écarts entre établissements et élèves, et de compromettre définitivement la formation exigeante que l'on doit aux collégiens Enfin, nous vous signalons également la pétition intersyndicale pour un autre collège en 2016. Nous vous signalons plusieurs actions dans l'actualité : Nous relayons tout d'abord deux appels. Le premier est une pétition adressée au Président de la République, Monsieur F. Hollande, à l'initiative de François Bayrou, Pascal Bruckner, Jean-Pierre Chevènement, Luc Ferry, Jacques Julliard et Michel Onfray, pour un collège de l'exigence. Le second est un appel pour la refondation de l'enseignement des humanités, à l'initiative de Barbara Cassin et Florence Dupont, paru aussi dans Libération. La pétition, adressée à Madame la Ministre de l’Éducation nationale, est également en ligne. D'autre part, nous rappelons ici le texte du communiqué de presse des associations de professeurs de lettres (APFLA-CPL, APLAES, APL, Cnarela, SEL, SLL) paru le 8 juin 2015 : Du ‘saupoudrage’ ? Quelle ‘belle ambition’ ! Najat Vallaud-Belkacem lève le masque sur le latin et le grec dans la réforme du collège Le 3 juin dernier, la Ministre de l'Éducation a été auditionnée au Sénat par la Commission de la culture, de l'éducation et de la communication. Ses propos sur le statut du latin et du grec dans la réforme du collège, sur la nature du travail et du mérite scolaires, sur les exigences intellectuelles de la formation des élèves, sont littéralement stupéfiants : ‘C'est à nous de donner aux enfants le goût du travail et celui du mérite, en les initiant par exemple au latin et au grec. Et quand bien même ce ne serait que saupoudrage, il sera toujours temps d'approfondir et d'aller plus loin au lycée ou à l'université. C'est déjà une belle ambition que d'ouvrir le plus de portes possibles avant quinze ans’. Devant les protestations des enseignants dès mars, à la promulgation de la réforme, les premières affirmations de la Ministre (séance des Questions au gouvernement du 24/03/15) étaient pourtant tonitruantes : dans le collège réformé, ‘100% des collégiens’ allaient apprendre le ‘latin-grec’ et les langues anciennes bénéficieraient du ‘même nombre d'heures’ qu'actuellement (pour rappel : 2 heures en 5e, 3 heures en 4e, 3 heures en 3e pour le latin, 3 heures en 3e pour le grec). En juin, le refoulé parle enfin : par le biais du ‘saupoudrage’, la Ministre se trahit, et la vérité de la réforme, mise d'emblée en lumière par les associations et les syndicats, éclate.</span></p>"
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    -id: 14
    -titre: "Audiences de juillet : quand serons-nous enfin écoutés ?"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tSEL et les 5 associations partenaires ont été reçus le 3 juillet par la DGESCO et le 7 juillet par le MEN, ce qui nous a permis de constater quelques divergences entre ces instances dans l'interprétation des textes officiels. Malgré nos demandes insistantes le MEN ne semble pas disposé à adresser aux rectorats une circulaire précisant les points litigieux. Vous trouverez ci-dessous le compte rendu de l'audience au Ministère.</p><p class="ql-align-justify">\tPar ailleurs, le Ministère nous a promis ce jour-là de nous recevoir en septembre pour discuter des concours de recrutement. Enfin, nous attendons de connaître la position des chefs d'établissement qui doivent faire connaître le 9 septembre leur point de vue sur la réforme du collège, pour solliciter aussitôt une nouvelle entrevue au Ministère et continuer à peser de tout notre poids contre certaines décisions.</p><p class="ql-align-justify">\tCompte rendu de l'audience au MEN (7 juillet 2015)</p><p class="ql-align-justify">\tÉtaient présents :</p><p class="ql-align-justify">\tPour le Ministère : Agathe Cagé, conseillère en charge du second degré, des programmes et de l'évaluation des élèves ; Eric Tournier, conseiller en charge du premier degré, de l'éducation prioritaire et des relations avec les inspecteurs d'académie-directeurs académiques des services de l'éducation nationale ; Ghislaine Desbuissons, mission de l’accompagnement et de la formation (DGESCO).</p><p class="ql-align-justify">\tPour chacune des associations : Véronique Cirefice (APFLA-CPL) ; Nathalie Cros (APLAES) ; Romain Vignest (APLettres) ; François Martin (CNARELA) ; Elodie Coutier et Monique Trédé (SEL) ; Estelle Manceau (SLL).</p><p class="ql-align-justify">\tLes associations ont d’abord remis les exemplaires papiers de la pétition qu’elles ont lancée en mars, en rappelant que celle-ci avait réuni plus 42 000 signatures sur internet. Elles souhaitent obtenir lors de l’audience des réponses sur les questions suivantes :</p><p class="ql-align-justify">\t1) Comment respecter la volonté de la ministre de voir 100 % des collégiens avoir accès à un enseignement de latin et de grec, avec les mêmes horaires qu’à l’heure actuelle (8h pour le latin et 3h pour le grec sur l’ensemble du cycle), sachant que pour les EPI, seules 6 thématiques sur 8 seront obligatoires (l’existence de l’EPI LCA n’est, par conséquent, nullement garantie), et que les enseignements de complément auront peu de chances d’être mis en place si des moyens propres ne leur sont pas alloués ?</p><p class="ql-align-justify">\t2) Quel sera le statut du grec ? En particulier, sera-t-il possible pour un élève de suivre à la fois l’enseignement de grec et celui de latin, comme cela est possible actuellement ?</p><p class="ql-align-justify">\t3) Le latin et le grec seront des enseignements de complément (EC), compléments d’un enseignement lui-même complémentaire, l'EPI. Or, comme les LA ne figurent pas parmi les enseignements disciplinaires, des moyens horaires devront être prélevés dans d’autres disciplines pour l'assurer. Il est donc indispensable que le latin et le grec apparaissent dans la grille horaire de façon visible, et qu’un programme soit défini pour chaque discipline, dans le cadre de chaque enseignement.</p><p class="ql-align-justify">\t4) Les propositions formulées par les associations lors de l’audience du 31 mars dernier n’ont pas reçu de réponse, en particulier pour ce qui concerne le français, dont l’horaire a été amputé d’une demi-heure dans la version sortie le soir même de cette audience.</p><p class="ql-align-justify">\tAgathe Cagé répond :</p><p class="ql-align-justify">\tLa ministre a saisi le CSP pour des programmes de langues et cultures de l’Antiquité, d’abord à travers le français, sur les notions de langues anciennes en lien avec l’étude de la langue, ensuite dans le cadre de l’EC puis dans le cadre de l’EPI ; en effet, ce n’est pas parce que les disciplines ne sont mentionnées qu’en annexe qu’elles n’existent pas ; l’annexe a la même valeur juridique que le corps du texte.</p><p class="ql-align-justify">\tPar rapport à la situation actuelle, les moyens seront multipliés par 5,5 en 2016 et par 6 en 2017 (dotation 'heures prof'). Les établissements auront donc les moyens de financer l’EC latin sur les niveaux 5e-4e-3e et l’EC grec sur le niveau 3e.</p><p class="ql-align-justify">\tSuivre à la fois l’EC grec et l’EC latin sera possible, comme cela a déjà été dit lors de l’audience du 31 mars. Les établissements qui proposent le latin et le grec aujourd’hui le proposeront demain. Pour ceux qui ne le proposent pas actuellement, cela ne sera pas obligatoire.</p><p class="ql-align-justify">\tAgathe Cagé considère les chiffres récents d’un rapport du CNESCO : dans 93% des établissements, des enseignements de langues anciennes sont proposés. Avec la nouvelle organisation, la volonté ministérielle n’est pas de baisser ce pourcentage. Quelques centaines d’établissements pourront peut-être proposer demain les EC alors qu’ils ne proposent pas l’option à l’heure actuelle. Les établissements auront vocation à proposer l’EC latin et l’EC grec comme les options aujourd’hui, mais il n’y a pas d’obligation au niveau national, il s’agit d’un choix d’établissement.</p><p class="ql-align-justify">\tNous intervenons pour demander s’il y aura, dans l’EC, 2h de latin et 2h de grec. Eric Tournier répond que de nouveaux moyens sont donnés aux établissements. Le latin et le grec ne disparaîtront donc pas par manque de moyens. 4000 postes supplémentaires vont être créés. L’inquiétude sur la fragilisation du latin et du grec faute de moyens devrait disparaître lors de la mise en place de la rentrée. Il a bien été dit aux collèges que le but n’était pas de faire table rase du passé, mais au contraire de s’appuyer sur les équipes, les projets existants. La circulaire explique dans quel cadre l’autonomie s’exerce. Et grâce à l’EPI, certains établissements qui ne proposent pas le latin ni le grec pourront augmenter leur offre demain. Nous faisons préciser explicitement que le fait de suivre à la fois l’EC de grec et celui de latin signifie qu’il faudra mobiliser 2h latin et 2h grec, c’est-à-dire 4h sur l’année de 3e pour l’EC. Nous revenons sur l’article 7 de l’arrêté du 19 mai : le chef d’établissement donnera la priorité aux dédoublements, dans les matières telles que le français ou les mathématiques, mais aussi les sciences. D’ailleurs le BO du 2 juillet apporte un éclairage : 'Les groupes à effectifs réduits ont vocation à être constitués en priorité pour les sciences expérimentales, la technologie, les langues vivantes étrangères, les langues régionales et l’enseignement moral et civique'. Sur la dotation complémentaire, il risque de ne rien rester pour les enseignements de complément. Nous demandons également à ce que la possibilité de suivre à la fois l’EC de grec et celui de latin soit explicitée dans une circulaire portant sur l’enseignement des langues anciennes car le texte actuel est ambigu. Agathe Cagé nous précise que le latin et le grec, dans le BO du 2 juillet, sont mis en avant pour être maintenus. Quant au fait de suivre à la fois le latin et le grec, la ministre s’est exprimée à plusieurs reprises sur cette possibilité, qui a été précisée aux cadres de l’Éducation nationale. Nous faisons remarquer ensuite que s’il y a 2h de grec dans l’EC, le grec perd une heure par rapport à l’horaire actuel de 3h. Eric Tournier répond qu’un EPI peut être dédié au grec, à côté d’un EPI dédié davantage au latin pour la 3e heure de 3e.</p><p class="ql-align-justify">\tAgathe Cagé nous informe que la DGESCO travaille actuellement sur des documents d’accompagnement, des emplois du temps types. La réforme donne plus d’autonomie aux équipes pédagogiques, la circulaire apporte des garanties, des cadres. Ce qui n’est pas dans la circulaire n’est pas interdit. Nous faisons part de notre inquiétude sur la manière dont les choses vont se passer réellement dans les établissements et réclamons des garanties. Une circulaire qui fait figurer clairement cette possibilité nous semble plus appropriée pour éviter les litiges. Eric Tournier répond que les moyens constituent la meilleure garantie ; pour l’enseignement de complément, là où il y a une demande sociale, il y aura des moyens. Aujourd’hui, les marges sont seulement de 10h, alors qu’elles seront multipliées à la rentrée 2016. Nous insistons cependant sur la nécessité de mettre en évidence dans un texte officiel les possibilités. La meilleure garantie est le droit. Agathe Cagé rappelle que des engagements ont été pris et écrits par la ministre.</p><p class="ql-align-justify">\tNous demandons sur quel horaire disciplinaire il faudra prendre pour créer l’EPI LCA car cela n’est précisé nulle part. Nous posons également la question de la place du latin et du grec dans le français et demandons la confirmation qu’il y aura bien une deuxième séance devant le CSP comme nous l’a assuré la DGESCO, à propos des programmes de langues anciennes. Eric Tournier nous dit que l’entrée n’est pas la discipline mais le programme. Les programmes sont en cours de rédaction, il y aura un échange sur les LCA, avec les associations disciplinaires et l’intersyndicale (mais il n’y aura pas de consultation comme sur les programmes en juin). Agathe Cagé rappelle que le CSP est indépendant même si les orientations sont fixées par la ministre. Elle évoque également la lettre de saisine de la ministre datant du 1er juillet, dans laquelle la place des langues et cultures de l’Antiquité a été explicitée : le CSP devra mettre davantage l’accent sur la place des langues anciennes dans le cours de français (cf. annexe 3 de la lettre de saisine).</p><p class="ql-align-justify">\tNous revenons sur notre demande d’avoir l’assurance qu’il y ait au moins un professeur de Lettres classiques dans chaque établissement, puisque ces professeurs 'ont vocation (…) à être mobilisés pour la prise en charge de l’EPI LCA'. Eric Tournier demande si nous avons les ressources pour cela ; comme nous l’interpellons sur les causes de la difficulté à recruter, il ajoute que les problèmes de recrutement ne sont pas récents. Nous faisons remarquer que la pérennité des postes de professeurs de Lettres classiques est compromise par la transformation des postes de Lettres classiques en Lettres modernes. Eric Tournier précise qu’environ 500 professeurs manqueraient à l’heure actuelle (par conséquent les enseignements de latin et de grec ne sont pas assurés dans environ 7% des collèges).</p><p class="ql-align-justify">\tL’expérience de la réforme des lycées, qui était présentée comme une chance pour les disciplines littéraires avec l’introduction des 'enseignements d’exploration' qui sont en train d’être fermés dans certaines académies, accroît nos inquiétudes : nous n’avons en effet aucune garantie sur l’existence de l’EPI et en outre, les inégalités seront inévitables entre un élève qui n’aura eu comme accès au latin ou au grec qu’un EPI et un autre qui aura pu suivre l’EC sur la totalité du cycle 4. Que va-t-il se passer à l’entrée au lycée ?</p><p class="ql-align-justify">\tNous reposons la question des disciplines sur lesquelles on prendra des heures pour créer l’EPI LCA : il y aurait eu un sens à travailler avec les professeurs d’histoire par exemple, mais l’Antiquité est au programme d’histoire de 6e, niveau non concerné par les EPI ; la possibilité de travailler avec les professeurs de langue vivante est compromise par leur faible horaire hebdomadaire (2h30). Agathe Cagé reconsidère le nombre d’élèves qui suivent aujourd’hui les options (8h de latin, 3h de grec) sur les niveaux 5e-4e-3e : à peine 15%. Potentiellement, avec la nouvelle organisation, 100 % des élèves auront accès aux LCA, sur un horaire qui sera moins important que l’horaire d’option : le système permet à un plus grand nombre d’élèves d’y avoir accès. Eric Tournier précise un point sur les EPI : ils ne 'prennent' pas aux disciplines, puisque l’EPI constitue une autre manière d’enseigner les programmes des enseignements de tronc commun. Nous demandons des précisions : pour l’EPI LCA, il faudra bien prendre sur des horaires de mathématiques ou d’histoire par exemple et ces horaires sont ceux des disciplines. Eric Tournier précise que l’EPI est une autre modalité pour faire le programme. La nouvelle organisation prévoit le cours habituel, l’aide personnalisée et l’EPI. Nous faisons remarquer que les langues anciennes ne figurent pas dans la grille et donc ne peuvent pas avoir autant de marges de mise en œuvre que les autres disciplines. Eric Tournier complète : l’EPI constitue bien une autre modalité pour faire le programme ; il y aura un programme de français avec des éléments de LCA. Ces éléments pourront être vus avec le professeur de français seulement ou bien dans le cadre d’un EPI LCA. Nous montrons le risque qu’il y a à enfermer l’EPI LCA dans le cours de français avec ce raisonnement. Agathe Cagé rappelle que tous les programmes disciplinaires mentionneront la contribution aux thèmes interdisciplinaires des EPI. Elle affirme en outre que les organisations représentées au CSE ont accepté les grilles horaires avec la diminution des horaires de français en 6e et en 3e. Ces grilles ont fait l’objet d’un mois de négociation. Nous manifestons notre scepticisme et répondons que la première version du projet prévoyait 5h de français en 6e et que la diminution d’une demi-heure est destinée à compenser la perte en anglais qui était effective au début de la réforme. Si les horaires de français de la 6e et à la 3e ne changent pas par rapport à l’horaire actuel (déplacement de la demi-heure de 6e et de 3e sur les 5e et 4e), les annonces de la ministre prévoyaient 0,5h de plus sur l’ensemble du collège, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. On voit bien que les annonces ne sont pas suivies d’actes. Cela est d’autant plus incroyable que dans les 'Onze mesures pour une grande mobilisation de l’École pour les valeurs de la République', la maîtrise du français est annoncée comme un chantier prioritaire.</p><p class="ql-align-justify">\tEric Tournier insiste sur le large accord qui s’est fait au CSE. Il replace la réforme dans un contexte plus large : choix de la scolarisation précoce, politique du 'plus de maîtres que de classes'… Nous regrettons cependant que les effets d’annonce soient encore trop nombreux. Les derniers résultats des concours de recrutement des professeurs montrent bien que le métier n’attire pas : plus de 13 000 postes n’ont pas trouvé preneur. Un comble quand on sait le taux de chômage en France, pour un métier dont on vante la sécurité de l’emploi entre autres 'avantages'. Eric Tournier rappelle que les postes de remplaçants ne sont plus supprimés, contrairement à ce qu’a fait la majorité précédente, mais qu’il faut du temps pour recréer un vivier. Même s’il reste des difficultés de recrutement, les inscriptions sont en augmentation et les résultats encourageants.</p><p class="ql-align-justify">\tNous posons ensuite la question des horaires de l’EC qui sont présentés comme des plafonds, ce qui met en péril les enseignements (EC : latin 1h en 5e, 2h en 4e, 2h en 3e ; grec 2h en 3e), en raison de ce qui nous a été dit à la DGESCO lors de l’audience du vendredi 3 juillet. Eric Tournier répond clairement que ces horaires sont bien les horaires qui devront être appliqués, qu’il s’agit de la norme (ce qui est contraire à ce qui nous a été affirmé par la DGESCO). L’EC devra donc être assuré à hauteur de 1h en 5e, 2h en 4e et 2h en 3e pour le latin, 2h en 3e pour le grec. Il rappelle en outre que la ministre a affirmé sa volonté que l’EC soit suivi de la 5e à la 3e. Nous faisons part de notre surprise et de nos inquiétudes qui sont justifiées. Si la DGESCO et le Cabinet n’ont pas la même compréhension du texte, on peut s’attendre à des interprétations diverses par les chefs d’établissement. Par conséquent, nous demandons une clarification des textes sur cette question, afin que les chefs d’établissement lisent bien les textes dans l’optique qui est celle du Cabinet.</p><p class="ql-align-justify">\tEric Tournier précise que la grande différence va consister dans l’élargissement du vivier, qu’il y aura une plus grande exposition et par conséquent sans doute davantage d’élèves dans l’EC. Nous faisons remarquer qu’actuellement, certains chefs d’établissement limitent déjà les groupes d’élèves en langues anciennes et imposent pour cela un 'tri' des élèves. Eric Tournier explique que cette attitude des chefs d’établissement est liée aux moyens actuels, mais que ce problème de moyens ne se posera plus avec la réforme. Nous prenons le cas concret d’une classe de 5e : avec une marge de 2h45 (3h en 2017), si un dédoublement est fait en sciences, un autre en langues vivantes, il ne reste aucune heure pour l’enseignement de complément. Ce dernier devrait être prioritaire dans les établissements qui le proposent à l’heure actuelle. Agathe Cagé répète que l’organisation se mettra en place dans le respect de ce qui se passe actuellement. Par exemple, les cours de technologie ne sont pas dédoublés à tous les niveaux actuellement, il n’y a pas de raison d’en dédoubler davantage après la réforme. Eric Tournier nous répond qu’il y aura une dotation supplémentaire, que la réforme ne se fera pas à moyens constants.</p><p class="ql-align-justify">\tNous mettons en avant plusieurs exemples concrets de limitation du nombre de groupes de langues anciennes par les chefs d’établissement ; de nombreux collègues rencontrent ce type de situation. La manière dont les professeurs de langues anciennes ont été traités par le ministère est scandaleuse. Face à l’incompréhension manifestée par nos interlocuteurs, nous prenons la bande dessinée produite par le gouvernement comme exemple de mépris : ce mépris est d’autant plus injuste que par le renouvellement constant de nos pratiques et de nos approches, notre souci permanent d’adaptation à tous les publics, en particulier dans les établissements sensibles, nous avons largement fait la preuve de notre attitude progressiste. Le mépris ne vise pas seulement les professeurs mais il vise aussi les élèves qui sont plus de 500 000 à étudier les langues anciennes, loin d’être seuls dans leurs classes comme le laisse croire le dessin. Nous donnons le contre-exemple de l’ancien recteur de l’académie de Créteil, Jean-Michel Blanquer, qui avait su encourager l’enseignement des langues anciennes en prenant une circulaire de rentrée pour montrer l’augmentation des effectifs dans l’académie de Créteil en latin et en grec.</p><p class="ql-align-justify">\tNous faisons remarquer que nous n’avons jamais été associés à l'écriture de la circulaire publiée au BO du 2 juillet. Nous formulons alors plusieurs demandes précises :</p><p class="ql-align-justify">\t1) que le texte explicite en éliminant toute ambiguïté la possibilité de suivre à la fois le latin et le grec ;</p><p class="ql-align-justify">\t2) qu’il précise les horaires comme étant la norme, d’après ce que le Cabinet nous a dit (latin 1h en 5e, 2h en 4e, 2h en 3e, grec 2h en 3e), en raison du discours différent qui nous été tenu par la DGESCO ;</p><p class="ql-align-justify">\t3) que le suivi sur les niveaux 5e-4e-3e soit rappelé très clairement, pour l’EPI comme pour l’EC ;</p><p class="ql-align-justify">\t4) pour cette réforme, nous avons été consultés après-coup, sur les programmes ; pour une prochaine réforme des lycées, nous demandons à être consultés en amont, et à être associés à la conception même de la réforme.</p><p class="ql-align-justify">\t5) Nous demandons à être associés à la réflexion sur les concours.</p><p class="ql-align-justify">\tÉric Tournier et Agathe Cagé répondent :</p><p class="ql-align-justify">\t1) Une circulaire existe déjà et présente des éléments pour les langues anciennes (ce que nous traduisons par un refus d’expliciter le texte) ;</p><p class="ql-align-justify">\t2) la grille s’est construite dans le cadre d’une 'concertation intense' ; Agathe Cagé nous rappelle que l’EC n’était pas présent dans les premières annonces. Elle rappelle que les premiers documents fixaient des axes voulus par la loi d’orientation et que la concertation s’est étalée sur plus d’un mois. Elle ajoute que le dialogue social est institutionnalisé et que nous sommes reçus pour la seconde fois. Nous soulignons également que les dates des audiences ont été extrêmement tardives par rapport aux dates des demandes. Agathe Cagé précise qu’il est rare que la DGESCO et le Cabinet reçoivent les associations séparément dans un intervalle si rapproché. Nous intervenons pour faire remarquer qu’à aucun moment nous n’avons été consultés pour la conception de ces grilles horaires. Nous faisons également remarquer que le mouvement de protestation engagé dès les premières déclarations a joué et nous regrettons qu’il n’ait pu y avoir, en amont, des discussions qui auraient mieux préparé cette réforme. Nous avons pourtant une expérience du terrain indéniable, nos associations discutent entre elles et représentent toute la filière du secondaire au supérieur : à ce titre notre rôle est fondamental. Agathe Cagé nous rappelle que le CSP nous a reçus en février dans le cadre d’une audience et en juin pour les programmes de français (CNARELA-APLettres-Sauver Les Lettres) avec d’autres associations. Nous tenons à dire que la présidence du CSP a changé depuis qu’elle nous a conseillé de demander cette audience et que, lors de l’audience, le CSP a dit qu’il n’avait pas été saisi pour des programmes de langues anciennes, que ce n’était pas la priorité. Nous rappelons également que suite aux protestations devant les menaces qui pèsent sur les enseignements de langues anciennes en mars, Michel Lussault a demandé sur Europe 1 à être saisi de la question des langues anciennes. La ministre a écrit une lettre de saisine seulement le 13 mai. AC nous dit que ce n’est pas Michel Lussault mais la ministre qui a décidé pour les programmes et elle nous informe que le CSP a le pouvoir d’auto-saisine, il aurait donc pu le faire avant.</p><p class="ql-align-justify">\t3) En ce qui concerne le lycée, un bilan de la réforme Châtel va être fait avant la fin du quinquennat mais aucune réforme n’est prévue.</p><p class="ql-align-justify">\t4) Pour le Capes, Eric Tournier précise que les Capes ont été réformés il y a deux ans dans le but d’élargir le vivier des candidats. Il annonce aussi que la formation continue n’est pas laissée de côté, 4 ou 5 journées sont prévues pour la réforme du collège et des programmes dans l’année qui vient. Nous apportons une précision sur le CAPES : nous avons eu des échos concernant une modification des épreuves à l’oral. Les candidats de Lettres classiques ne seraient plus obligés de prendre l’option 'Lettres classiques', mais auraient accès à toutes les options, comme les candidats de Lettres modernes. Mais la conséquence est qu’un candidat de Lettres modernes qui prendrait le latin à l’oral serait évalué, par le jeu des coefficients (les épreuves écrites ayant un coefficient 1, les épreuves orales un coefficient 2), de façon plus lourde en langues anciennes qu’un candidat de Lettres classiques qui ne prendrait pas l’option Lettres classiques. Eric Tournier souligne la volonté de rassurer les candidats en leur assurant le maximum de débouchés, et d’attirer des profils d’étudiants variés vers la carrière d’enseignant. Nous rappelons que lors de sa rencontre avec l’Inspection Générale en janvier, la CNARELA a demandé l’ouverture de toutes les options aux candidats de Lettres classiques, mais qu’elle a aussi demandé en compensation un tirage au sort sur l’épreuve d’explication de texte afin que les candidats préparent l’oral en sachant qu’ils peuvent être interrogés sur un texte français, latin ou grec. Une motion, votée à ce sujet en janvier par la CNARELA, a d’ailleurs été envoyée au ministère. Il est surprenant que nous ne soyons pas consultés sur la modification du concours, alors que nous sommes compétents et que nous avons des propositions à faire pour son amélioration en tenant compte des résultats du premier Capes rénové.</p><p class="ql-align-justify">\tNous convenons avec nos interlocuteurs de demander une audience spécifique dès la rentrée sur le sujet du CAPES, avec Jean-Michel Jolion et la DGRH.</p><p class="ql-align-justify">\tNous soulignons enfin l’absence de retour sur nos propositions faites lors de l’audience du 31 mars. Agathe Cagé répond que le grec sera maintenu comme aujourd’hui en 3e. Elle rappelle une nouvelle fois que les grilles horaires sont le résultat de plusieurs mois de concertation et de travail. Elle ajoute que l’autonomie supplémentaire donnée aux établissements ne peut pas inciter à imposer un EPI en particulier. Pour l’EC, il en va de même, seuls les élèves volontaires le suivront. Mais nous ne sommes pas convaincus. Nous faisons remarquer qu’il faut des moyens fléchés : que va-t-il se passer si 45 élèves demandent à suivre l’enseignement de complément ? Les chefs d’établissement n’auront pas les moyens d’ouvrir les groupes en fonction des demandes. Eric Tournier répond : l’autonomie du collectif (et non celle du chef d’établissement) sera accrue, et c’est pour éviter de générer une lutte des uns contre les autres que les moyens seront attribués. Il n’y pas de fléchage pour cette raison. Nous faisons remarquer que le problème de la répartition de l’enveloppe existe déjà pour le lycée et qu’on a vu les problèmes que cela engendrait. Agathe Cagé répond qu’au collège, il en ira autrement car l’enveloppe sera beaucoup plus grande qu’à l’heure actuelle, ce qui n’était pas le cas au lycée. Eric Tournier souligne que la réforme du collège est faite avec un an d’avance sur la mise en application, contrairement à celle du lycée. Nous nous interrogeons : quelle est la valeur de la parole ministérielle si tout est laissé à l’autonomie ? Il n’y aura pas les moyens de mettre en œuvre la volonté, réaffirmée dans les médias et devant les parlementaires, que 100% des élèves étudient les langues anciennes si l’accent n’est pas mis davantage sur elles. L’argument d’Agathe Cagé est qu’avec huit thématiques pour le EPI, les choses sont cadrées. Elle rappelle le besoin que le collège soit réformé, ce que nous ne remettons pas en question, car les résultats stagnent et la question porte principalement sur les progrès des élèves. Nous rappelons que nous avons l’expérience négative de l’autonomie des universités (le récent rapport est éloquent). La réforme des collèges suscite beaucoup d’inquiétudes chez les étudiants qui pourraient être intéressés par la filière Lettres classiques. À terme, les conséquences se feront sentir sur la recherche.</p><p class="ql-align-justify">\tNous insistons pour que la ministre écrive au moins un courrier à très court terme demandant aux recteurs et chefs d’établissement de ne pas fermer les sections de latin et de grec.</p><p class="ql-align-justify">\tPour conclure nous rappelons nos priorités :</p><p class="ql-align-justify">\t- Que les langues et cultures de l’Antiquité appartiennent au tronc commun de l’enseignement de tous les élèves, dans un horaire qui ne mette pas en péril leur existence ;</p><p class="ql-align-justify">\t- Qu’il y ait un programme spécifique pour les enseignements de complément latin et grec ;</p><p class="ql-align-justify">\t- Qu’un effort soit accompli pour résoudre la crise du recrutement.</p><p class="ql-align-justify">\tNos interlocuteurs nous répondent que l’objectif de la réforme n’est pas que les langues anciennes deviennent résiduelles.</p><p><br></p>"
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    -titre: "Demande d'audience à l'Elysée"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tCette demande d'audience a rapidement été refusée.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tMonsieur le Président de la République,</p><p class="ql-align-justify">\tMadame la Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a déclaré à de nombreuses reprises, auprès de la représentation nationale et de nombreux médias, qu'avec la réforme de 2016 le grec ancien et le latin seraient toujours enseignés dans les collèges, avec le même nombre d’heures qu'auparavant. Les assurances que nous avons obtenues en audiences au cours desquelles DGESCO et Cabinet nous ont répété que les langues anciennes bénéficiaient de garanties, en particulier avec la circulaire parue au BO du 2 juillet, ont volé en éclats dès les premières déclarations du Secrétaire général du principal syndicat des personnels de direction, le SNPDEN, arguant de l'autonomie pour conseiller à ses adhérents de limiter arbitrairement l'enseignement des langues anciennes au seul niveau de 5e dans le cadre d’un EPI, alors que le caractère dérogatoire, comme pour les langues régionales, avait été maintenu.</p><p class="ql-align-justify">\tCe que nous dénonçons depuis les premières annonces de la Ministre, une casse organisée des enseignements de latin et de grec ancien au collège, semble sur le point d’être mis en œuvre. Avant même l'application de la réforme, la fragilité de la structure prévue (le latin et le grec ne sont plus enseignés en tant que disciplines, mais éclatés entre des enseignements interdisciplinaires EPI et de complément EC laissés à la discrétion des établissements) montre qu'aucune garantie officielle ne peut s'imposer aux chefs d'établissement.</p><p class="ql-align-justify">\tLes politiques éducatives des dernières années n’ont jamais réellement soutenu les langues anciennes (aucun moyen n'a été affecté spécifiquement à ces disciplines dans les établissements malgré nos demandes insistantes pour que tous les élèves qui le veulent puissent suivre les enseignements de langues anciennes : les horaires sont toujours pris sur les marges des dotations de fonctionnement), en dépit des annonces officielles : réforme du lycée avec un enseignement d’exploration Langues et cultures de l’Antiquité (LCA) - que des recteurs ferment actuellement ; 'refondation' de ces matières mise en place en 2012 après la parution du rapport des Inspecteurs généraux de Lettres.</p><p class="ql-align-justify">\tNous essayons constamment de montrer au ministère que nos matières sont menacées de disparition, car nous connaissons le terrain et nous savons quelles difficultés remontent à l’heure actuelle et quelles autres s’annoncent déjà dans les prochaines semaines. Mais le ministère reste sourd et refuse de voir la réalité à laquelle sont confrontés nos collègues et surtout les élèves.</p><p class="ql-align-justify">\tAgissant toujours pour la promotion des langues anciennes pour tous, et par conséquent du français, nous nous heurtons aujourd’hui à un mur. Laisser faire, c’est abandonner des milliers d’élèves, et renoncer à l'existence d'une formation humaniste.</p><p class="ql-align-justify">\tNous vous adressons ainsi un appel solennel et sollicitons une audience auprès de vos services afin d'élaborer avec eux un projet qui prenne vraiment en compte la formation du collégien, pour trouver une issue favorable à tous les élèves.</p><p class="ql-align-justify">\tNous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.</p><p class="ql-align-justify">\tAPFLA-CPL (Association des Professeurs de Français et Langues Anciennes en Classes Préparatoires Littéraires) - APLAES (Association des Professeurs de Langues Anciennes de l’Enseignement Supérieur) - APLettres (Association des Professeurs de Lettres) - CNARELA (Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes) - SEL (Sauvegarde des Enseignements Littéraires) - SLL (Sauver Les Lettres)</p><p><br></p>"
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    -titre: "Bilan de la réunion au CSP : avec moins d'heures, on apprend moins !"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tLes associations APFLA-CPL, APLAES, APLettres, CNARELA, SEL et SLL ont répondu à l'invitation du Conseil supérieur des programmes (CSP) pour une rencontre le jeudi 3 décembre dernier au ministère de l'Éducation nationale.</p><p class="ql-align-justify">\tLa base en était la lettre de saisine de la ministre, en date du 13 mai dernier, demandant au CSP 'de travaill(er) spécifiquement sur le thème' des 'Langues et cultures de l'Antiquité' dans le cadre des EPI et de rédiger 'des programmes pour les enseignements de complément de latin et de grec dédiés à une étude plus approfondie de la langue et des textes'. Nous rappelons que dans l'arrêté du 19 mai</p><p class="ql-align-justify">2015 relatif à l'organisation des enseignements dans les classes de collège, le latin et le grec, qui disparaissent sous le nom alambiqué d' 'enseignement de complément aux enseignements pratiques interdisciplinaires, qui porte sur un enseignement de langues et cultures de l'Antiquité', ne pourront être enseignés que si les établissements le décident et surtout s'ils en ont les moyens horaires, car aucun horaire clairement dédié au latin et au grec n'est proposé. Minoré par rapport à l'horaire actuel, de 50% en 5e, 30% en 4e et 3e, l'horaire éventuel de latin et de grec sera en effet prélevé sur une marge consacrée en priorité aux dédoublements d'autres matières. Le sort du grec n'est pas réglé : son étude à côté du latin est mise en péril, à la fois par des textes flous et par l'absence de moyens spécifiques.</p><p class="ql-align-justify">\tPrécisant que lui-même n'était chargé que des programmes, le CSP a d'emblée écarté un débat sur un sujet ne relevant pas de sa compétence : la structure des enseignements de latin et de grec (démembrés entre étymologie en cours de français, 'enseignements pratiques interdisciplinaires' et 'enseignement de complément', l'existence des uns et des autres étant soumise à l'autonomie des établissements ou à la qualification des professeurs).</p><p class="ql-align-justify">\tPourtant ce problème de structure est resté latent tout au long de la réunion. L’EPI de 'Langues et cultures de l'Antiquité', pour lequel le CSP devait 'mettre en dialogue l'ensemble des points d'appui dont doivent disposer les enseignants pour dispenser leur enseignement' (sic), n'a pas été abordé en</p><p class="ql-align-justify">détail. Le CSP a simplement fait défiler des intitulés, déjà publiés le 26 novembre au sein des programmes de chaque matière, et n'a apporté aucun éclairage supplémentaire sur leur contenu, renvoyé à l'autonomie de chaque établissement, qui décide également de l'implantation de cet EPI facultatif.</p><p class="ql-align-justify">\tLe CSP a présenté les grandes lignes du programme qu'il préparait pour les 'enseignements de complément'. Elles ne sont rien d'autre que des extraits des programmes actuels et récents (appliqués à partir de 2009), qui nous ont été présentés dans un tableau mettant en regard ce qui existait actuellement, et ce qui était proposé à l'avenir : les coupes imposées par la diminution horaire révèlent l'ampleur du massacre, en mettant en valeur la perte substantielle de contenus. Le CSP a d'ailleurs reconnu, à maintes reprises, que l'horaire était trop exigu. Il a précisé que l'enseignement des langues anciennes serait 'probant' à condition d'associer les trois formules prévues (étymologie dans le cours de français, EPI, enseignement de complément). Autre façon de suggérer que le démembrement annoncé est une hérésie, et que le découpage arbitraire de ces disciplines en trois éléments (et souvent entre trois professeurs différents), contresens épistémologique et didactique à l'heure de l'interdisciplinarité, détruit leur valeur formatrice liée au dialogue permanent, au sein des cours, entre la langue, les textes et la culture.</p><p class="ql-align-justify">\tLa référence aux programmes actuels, largement ouverts et variés, montre donc, s'il en était besoin, qu'ils ne sont pas caducs mais que le but de la réforme est de réduire - voire supprimer - des enseignements. Les arguments du CSP, invoquant dans les nouveaux programmes une 'attractivité' supplémentaire de nos matières qui leur garantirait davantage d'élèves en lycée, ne tiennent pas devant le réemploi du programme actuel, et devant la perte de substance et d'intérêt infligée aux enseignements dans ce nouveau statut éclaté, que beaucoup d'établissements, de plus, n'auront pas les moyens horaires d'assurer dans son intégralité.</p><p class="ql-align-justify">\tFace à ce démantèlement disciplinaire, à l'impuissance du CSP, et à la situation institutionnelle aléatoire de l'enseignement du latin et du grec, les associations APFLA-CPL, APLAES, APLettres, CNARELA, SEL et SLL réclament une fois de plus le maintien du latin et du grec comme disciplines du collège, ouvertes à tous, garanties nationalement par l'horaire actuel reconduit à l'identique (2 heures en 5e, 3 heures en 4e, 3 heures en 3e en latin, 3 heures en 3e en grec), disposant d’horaires dédiés dans les dotations, avec un enseignement préservé dans l'unité de ses composantes indissociables de langue et de culture.</p><p><br></p>"
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    -titre: "ilan de la réunion au CSP : avec moins d'heures, on apprend moins !"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tLes associations APFLA-CPL, APLAES, APLettres, CNARELA, SEL et SLL ont répondu à l'invitation du Conseil supérieur des programmes (CSP) pour une rencontre le jeudi 3 décembre dernier au ministère de l'Éducation nationale.</p><p class="ql-align-justify">\tLa base en était la lettre de saisine de la ministre, en date du 13 mai dernier, demandant au CSP 'de travaill(er) spécifiquement sur le thème' des 'Langues et cultures de l'Antiquité' dans le cadre des EPI et de rédiger 'des programmes pour les enseignements de complément de latin et de grec dédiés à une étude plus approfondie de la langue et des textes'. Nous rappelons que dans l'arrêté du 19 mai</p><p class="ql-align-justify">2015 relatif à l'organisation des enseignements dans les classes de collège, le latin et le grec, qui disparaissent sous le nom alambiqué d' 'enseignement de complément aux enseignements pratiques interdisciplinaires, qui porte sur un enseignement de langues et cultures de l'Antiquité', ne pourront être enseignés que si les établissements le décident et surtout s'ils en ont les moyens horaires, car aucun horaire clairement dédié au latin et au grec n'est proposé. Minoré par rapport à l'horaire actuel, de 50% en 5e, 30% en 4e et 3e, l'horaire éventuel de latin et de grec sera en effet prélevé sur une marge consacrée en priorité aux dédoublements d'autres matières. Le sort du grec n'est pas réglé : son étude à côté du latin est mise en péril, à la fois par des textes flous et par l'absence de moyens spécifiques.</p><p class="ql-align-justify">\tPrécisant que lui-même n'était chargé que des programmes, le CSP a d'emblée écarté un débat sur un sujet ne relevant pas de sa compétence : la structure des enseignements de latin et de grec (démembrés entre étymologie en cours de français, 'enseignements pratiques interdisciplinaires' et 'enseignement de complément', l'existence des uns et des autres étant soumise à l'autonomie des établissements ou à la qualification des professeurs).</p><p class="ql-align-justify">\tPourtant ce problème de structure est resté latent tout au long de la réunion. L’EPI de 'Langues et cultures de l'Antiquité', pour lequel le CSP devait 'mettre en dialogue l'ensemble des points d'appui dont doivent disposer les enseignants pour dispenser leur enseignement' (sic), n'a pas été abordé en</p><p class="ql-align-justify">détail. Le CSP a simplement fait défiler des intitulés, déjà publiés le 26 novembre au sein des programmes de chaque matière, et n'a apporté aucun éclairage supplémentaire sur leur contenu, renvoyé à l'autonomie de chaque établissement, qui décide également de l'implantation de cet EPI facultatif.</p><p class="ql-align-justify">\tLe CSP a présenté les grandes lignes du programme qu'il préparait pour les 'enseignements de complément'. Elles ne sont rien d'autre que des extraits des programmes actuels et récents (appliqués à partir de 2009), qui nous ont été présentés dans un tableau mettant en regard ce qui existait actuellement, et ce qui était proposé à l'avenir : les coupes imposées par la diminution horaire révèlent l'ampleur du massacre, en mettant en valeur la perte substantielle de contenus. Le CSP a d'ailleurs reconnu, à maintes reprises, que l'horaire était trop exigu. Il a précisé que l'enseignement des langues anciennes serait 'probant' à condition d'associer les trois formules prévues (étymologie dans le cours de français, EPI, enseignement de complément). Autre façon de suggérer que le démembrement annoncé est une hérésie, et que le découpage arbitraire de ces disciplines en trois éléments (et souvent entre trois professeurs différents), contresens épistémologique et didactique à l'heure de l'interdisciplinarité, détruit leur valeur formatrice liée au dialogue permanent, au sein des cours, entre la langue, les textes et la culture.</p><p class="ql-align-justify">\tLa référence aux programmes actuels, largement ouverts et variés, montre donc, s'il en était besoin, qu'ils ne sont pas caducs mais que le but de la réforme est de réduire - voire supprimer - des enseignements. Les arguments du CSP, invoquant dans les nouveaux programmes une 'attractivité' supplémentaire de nos matières qui leur garantirait davantage d'élèves en lycée, ne tiennent pas devant le réemploi du programme actuel, et devant la perte de substance et d'intérêt infligée aux enseignements dans ce nouveau statut éclaté, que beaucoup d'établissements, de plus, n'auront pas les moyens horaires d'assurer dans son intégralité.</p><p class="ql-align-justify">\tFace à ce démantèlement disciplinaire, à l'impuissance du CSP, et à la situation institutionnelle aléatoire de l'enseignement du latin et du grec, les associations APFLA-CPL, APLAES, APLettres, CNARELA, SEL et SLL réclament une fois de plus le maintien du latin et du grec comme disciplines du collège, ouvertes à tous, garanties nationalement par l'horaire actuel reconduit à l'identique (2 heures en 5e, 3 heures en 4e, 3 heures en 3e en latin, 3 heures en 3e en grec), disposant d’horaires dédiés dans les dotations, avec un enseignement préservé dans l'unité de ses composantes indissociables de langue et de culture.</p><p><br></p>"
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    -titre: "Nouvelle pétition contre la réforme 2016 !"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tSEL est co-signataire (avec l'APFLA-CPL, l'APLAES, l'APLettres, la CNARELA et SLL) d'une pétition contre la réforme du collège et ses conséquences sur l'enseignement du latin et du grec. Nous vous invitons à aller la signer sur le site&nbsp;<a href="http://www.petitionpublique.fr/?pi=LATNGREC" target="_blank">Pétition publique</a>&nbsp;!</p><p class="ql-align-justify">\tVoici le texte complet :&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tUne étude récente de la DEPP (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance) porte un coup sévère à l’argument principal avancé par le Ministère de l’Éducation nationale pour justifier la réforme : l’élitisme supposé des langues anciennes.</p><p class="ql-align-justify">Ce latin et ce grec dits 'élitistes' permettent en fait aux élèves des milieux défavorisés de mieux réussir : l’étude de la DEPP montre que, loin d’aggraver l’écart entre les élèves, le latin joue un rôle correcteur et réduit les inégalités scolaires et culturelles en aidant les élèves défavorisés à progresser, ce que prouvent leurs résultats au baccalauréat.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">Pour être réellement équitable et contribuer à la promotion des élèves les moins favorisés, la réforme du collège devrait donc conserver et développer les sections de latin et de grec sur l'ensemble du territoire. Or, tout en vantant cette réforme comme celle de 'l'égalité', le ministère détruit ces facteurs éprouvés du succès de tous dans de nombreux établissements : les heures consacrées au latin et au grec se réduisent et parfois les sections disparaissent.</p><p class="ql-align-justify">Les dotations de fonctionnement pour la rentrée 2016 font aujourd’hui tomber les masques : faute d’heures spécifiquement dédiées au latin et au grec, ces matières sont amputées, voire sacrifiées.</p><p class="ql-align-justify">Les premières victimes en sont les élèves des établissements difficiles : eux, qui n'ont que l'école pour réussir, n'auront pas la chance de bénéficier du même éventail de matières que leurs aînés (en 2014-2015, 93% des collèges offraient l'option latin).</p><p class="ql-align-justify">Prôner l'égalité ne doit pas se réduire à un artifice rhétorique ou à une acrobatie verbale publicitaire. Pour réduire les inégalités l’École doit prendre les mesures judicieuses et informées qui permettront enfin d’accorder le discours et les faits.</p><p class="ql-align-justify">\tNous demandons donc :</p><p class="ql-align-justify">-&nbsp;<strong>le retour du latin et du grec dans les grilles horaires du cycle 4 du collège</strong>&nbsp;; que l'égalité tant vantée soit enfin une réalité et puisse être respectée par les personnels de direction guidés par des textes officiels clairs, qui n’imposent pas de choisir entre enseignement et soutien, en particulier dans les établissements sensibles qui ont cruellement besoin de l'un et de l'autre.</p><p class="ql-align-justify">-&nbsp;<strong>des horaires de latin et de grec réglementaires, clairement dédiés à ces disciplines</strong>, pour que tous les élèves qui en font la demande puissent y accéder, sans discrimination.</p><p class="ql-align-justify">-&nbsp;<strong>le maintien des horaires actuels de latin à 2h en 5e, 3h en 4e et 3h en 3e</strong>, et ceux de grec à 3h en 3e, avec possibilité pour les établissements, comme cela existe aujourd’hui, d'adapter ces horaires sur l'ensemble du cycle 4 (5e-4e-3e) pour assurer à tous les élèves qui le demandent le suivi effectif de l’enseignement du latin et du grec, sans amputation d'horaires.</p><p class="ql-align-justify">\tSi la réforme annoncée pour la rentrée 2016 s'applique, tous les élèves seront profondément et durablement affectés. Dans toutes les matières - y compris le français dont l'horaire est réduit en 6e et 3e - la réforme amenuise les savoirs, la culture, et les chances de réussite des plus démunis. Elle ne laisse aux collégiens aucune issue ni remède puisqu'elle s’applique globalement aux quatre années du collège, touchant tous les élèves de la 6e à la 3e. Ainsi le ministère rompt unilatéralement le pacte qui garantissait aux familles et aux élèves entrés en 6e en 2013, 2014 et 2015 la continuité des enseignements. Cette réforme ruine ainsi la confiance des élèves, des parents et des enseignants dans l'Éducation nationale et dans les valeurs républicaines qu’elle entend promouvoir.</p><p class="ql-align-justify">\t<strong>Nous réclamons donc l'abrogation immédiate de cette réforme et appelons de nos voeux une autre réforme du collège</strong>, qui ne se résume pas à un appauvrissement intellectuel mais réponde aux exigences de sérieux, de qualité, et de véritable égalité que nous ambitionnons pour l'instruction publique.</p><p><br></p>"
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    -titre: "Compte rendu de l'audience du 07/07/16 au MEN"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tÉtaient présents :</p><p class="ql-align-justify">• pour le ministère :</p><p class="ql-align-justify">- Agathe Cagé, conseillère en charge du second degré, des programmes et de l'évaluation des élèves ;</p><p class="ql-align-justify">- Ghislaine Desbuissons, mission de l’accompagnement et de la formation (DGESCO).</p><p class="ql-align-justify">• pour chacune des associations :</p><p class="ql-align-justify">- Florence De Caigny, Renaud Viard APFLA-CPL ;</p><p class="ql-align-justify">- Marie-Rose Guelfucci, APLAES ;</p><p class="ql-align-justify">- Romain Vignest, APLettres ;</p><p class="ql-align-justify">- François Martin, CNARELA ;</p><p class="ql-align-justify">- Monique Trédé, Victor Gysembergh, SEL ;</p><p class="ql-align-justify">- Estelle Manceau, SLL.</p><p class="ql-align-justify">\tLes associations ont remercié le ministère d’avoir répondu favorablement et rapidement à leur demande d’audience commune. Elles ont présenté les trois points qu’elles souhaitaient aborder lors de l’audience : le collège et les difficultés persistantes engendrées par la nouvelle réforme ; le lycée ; le supérieur. Agathe Cagé nous a assuré que la ministre souhaitait faire le point avec nous avant les vacances.</p><p class="ql-align-justify">\t<strong>1) Le collège :</strong></p><p class="ql-align-justify">François Martin présente d’abord les résultats du sondage effectué par la CNARELA sur la mise en place de la réforme du collège : 450 établissements répartis sur 25 académies ont répondu. L’EPI-LCA serait mis en place dans 93% des établissements (ce qui correspond à peu près aux établissements qui proposent actuellement le latin). Comme cela était à redouter, il est concentré sur le niveau 5e dans 3 établissements sur 4. Les directives du SNPDEN-UNSA (syndicat des personnels de direction) semblent avoir été suivies, malheureusement relayées par certains IA-IPR.</p><p class="ql-align-justify">Le B.O. n° 27 du 2 juillet 2015 qui rappelle que cet EPI est dérogatoire et peut avoir lieu sur les trois années ne semble pas du tout pris en compte par les chefs d’établissement.</p><p class="ql-align-justify">Cet EPI est principalement pris sur les heures de français (presque 50% des cas) et ne durera pas toute l’année pour les élèves, surtout s’il est mis en place en 5e, quand on veut toucher l’ensemble des divisions : plus de la moitié des établissements ont subi cette diminution.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">L’organisation de l’EPI varie beaucoup d’un établissement à l’autre (trimestre, semestre...). 1 établissement sur 10 propose un EPI latin + grec. L’EPI serait assuré par un collègue de LC dans plus de la moitié des établissements, mais 20% des établissements proposeraient des EPI sans professeur de LC, ce qui est inacceptable pour l’enseignement des langues anciennes.</p><p class="ql-align-justify">Quelques établissements ne respectent pas les horaires de l’EdC (1h-2h-2h). Le Cabinet nous a pourtant dit que ces horaires n’étaient pas négociables en juillet 2015. Les établissements qui avaient plusieurs groupes sont très souvent limités pour l’ouverture en 5e : un seul groupe (ou alors des propositions de deux groupes mais un par semestre !).</p><p class="ql-align-justify">Le grec disparaît (ou son horaire est diminué) dans plus de la moitié des établissements. Plus de 20% des établissements abandonnent cet enseignement. Les dotations trop faibles, en particulier sur les petits établissements, sont la cause principale de cette fermeture. Le cumul latin + grec n’est pas possible dans un établissement sur deux et l’EPI spécifique de grec, évoqué par le cabinet de la ministre lors de l’audience de juillet 2015, n’est quasiment jamais proposé.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tÀ la suite de ces constats, François Martin présente plusieurs cas concrets pour faire connaître au ministère la réalité des situations sur le terrain. Plusieurs ARELA (Toulouse, Créteil, Versailles, Strasbourg, Rouen, Besançon, Clermont-Ferrand) ont été citées à ce moment sur des exemples précis qui montraient :&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">- la disparité de l’offre entre les établissements&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">- le pouvoir du chef d’établissement&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">- le non respect des textes officiels.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">Marie-Rose Guelfucci intervient pour signaler aussi des cas de regroupements de niveaux.</p><p class="ql-align-justify">\tÀ propos d’un cas évoqué dans l’académie de Strasbourg, où le latin a été supprimé en enseignement de complément pour maintenir la bilangue allemand, Agathe Cagé répond que les bilangues ont été maintenues et que la dotation a été abondée en ce sens. Des moyens existent donc pour le latin. Elle souligne le fait que les cas présentés sont des cas à la marge. François Martin précise aussitôt qu’il s’agit non pas de cas à la marge mais seulement de quelques exemples de difficultés rencontrées par plusieurs établissements (une trentaine par académie). Il demande que le ministère prenne davantage conscience de la situation réelle sur le terrain. Agathe Cagé évoque des situations différentes sur le terrain et souligne que les cas où le résultat est positif ne sont pas des batailles gagnées mais des dialogues et des échanges dans les établissements. Nous insistons pour dire combien il s’agit de batailles : convaincre les collègues de donner une heure pour l’EPI, la direction d’accepter tous les élèves... Le ministère n’a pas conscience du travail effectué par les collègues de lettres classiques chaque année. Agathe Cagé met en avant les actions dans l’académie d’Aix-Marseille (brochure pour les élèves de 6e qui incite chacun à s’inscrire en latin, construction d’EPI latin et grec), rappelle les actions qui valorisent, montrent les apports des LCA tant sur la langue que la culture et la civilisation. Les formations ont présenté des richesses. Elle y voit de belles dynamiques même si l’on trouve encore des établissements problématiques. Nous intervenons pour dire que nous sommes d’accord sur les actions de promotion. Mais comment faire sans moyens propres ? Cette absence fragilise chaque année l’existence des enseignements de latin et de grec. Par ailleurs, certaines formations ont montré leurs limites (simple lecture des nouveaux programmes, absence de réponses aux questions des professeurs). Ghislaine Desbuissons intervient à propos du travail engagé au niveau de la formation en LCA :</p><p class="ql-align-justify">- premier volet : des ressources (accompagnements des programmes LCA) seront prochainement diffusées en ligne (Inspection générale et enseignants responsables des travaux).</p><p class="ql-align-justify">- deuxième volet : au Plan National de Formation (PNF), le Rendez-Vous de Lettres en novembre à la BNF accordera une place certaine aux LCA ; un séminaire dédié aux LCA aura lieu au printemps 2017.</p><p class="ql-align-justify">- troisième volet : formation parcours magistère (Florence Dupont et Barbara Cassin) à destination des enseignants de LC mais aussi ouvert aux autres disciplines (pour le travail sur l’EPI).</p><p class="ql-align-justify">\tMonique Trédé intervient à propos du parcours magistère : il faut aussi écouter les gens qui sont sur le terrain et pas seulement ceux qui n’y sont plus depuis de nombreuses années, surtout dans le secondaire. À propos du sondage, Agathe Cagé revient sur les 93% d’EPI LCA. Elle fait remarquer que le ministère envisageait de conserver a minima l’existant. Nous rappelons quand même plusieurs cas de fermetures et suppressions de postes. Elle souligne certaines créations en grec, que nous confirmons (académie de Bordeaux) et nuançons sachant que certains établissements ne proposeront plus le grec à la rentrée. Nous faisons remarquer que cela entraîne une fois de plus des disparités entre académies, préjudiciables aux élèves.</p><p class="ql-align-justify">\tNous abordons ensuite le nouveau brevet, pour lequel des points supplémentaires sont proposés pour un enseignement de complément d’après l’article 8 de l’arrêté : 'Des points supplémentaires sont accordés aux candidats ayant suivi un enseignement de complément selon le niveau qu'ils ont acquis à la fin du cycle 4 au regard des objectifs d'apprentissage de cet enseignement : 10 points si les objectifs d'apprentissage du cycle sont atteints ; 20 points si les objectifs d'apprentissage du cycle sont dépassés. Le niveau atteint est apprécié par l'enseignant ayant eu en charge l'enseignement de complément suivi par l'élève.' Nous demandons pourquoi un seul enseignement de complément est pris en compte et si la possibilité d’étudier latin et grec en 3e est de ce fait annulée. Nous demandons à ce que soit reconnu l’investissement des élèves en latin et en grec et rappelons que la CNARELA insiste depuis longtemps pour que cette reconnaissance soit effective. Nous regrettons que le nouveau brevet n’ait pas été l’occasion de cette reconnaissance. Agathe Cagé répond qu’un seul enseignement de complément sera pris en compte, comme cela est le cas actuellement pour les options. Elle souligne qu’aujourd’hui, un élève peut gagner au maximum 10 pts (sur un total de 200 pts), après la réforme, il pourra en gagner 20 (sur un total de 400 pts), il n’y a donc aucun changement.</p><p class="ql-align-justify">Nous demandons que la prise en compte des points des deux enseignements soit effective.</p><p class="ql-align-justify">\tNous présentons ensuite nos remarques sur la brochure d’information à l’attention des parents pour le nouveau collège 2016. Nous sommes surpris de voir combien les enseignements de complément de latin et de grec apparaissent en petits caractères et surtout nous dénonçons le manque d’information aux parents sur les horaires de ces enseignements qui n’apparaissent nulle part. Il n’est pas non plus question sur la seconde page des points supplémentaires pour le nouveau brevet. Enfin, nous regrettons l’absence dans le calendrier de la semaine de l’Antiquité (mars 2017). Agathe Cagé précise que cette brochure d’information se voulait la plus accessible possible et que toutes les possibilités de langues vivantes ne sont pas non plus présentées. Les informations essentielles se trouvent seulement sur cette présentation. Elle fait état d’une brochure beaucoup plus détaillée proposée par l’ONISEP, de documents parfois établis par les établissements eux-mêmes et de ressources disponibles également sur le site du ministère.</p><p class="ql-align-justify">\t• Après avoir évoqué ces difficultés,&nbsp;<strong>nous demandons :</strong></p><p class="ql-align-justify">- que notre demande réitérée d’<strong>horaires fléchés</strong>&nbsp;dans les dotations soit prise en compte pour le latin comme pour le grec afin de mettre un terme aux difficultés que rencontrent encore trop souvent les collègues, les élèves et leurs parents.</p><p class="ql-align-justify">- que notre proposition faite lors de l’audience du 31 mars à propos&nbsp;<strong>des langues anciennes dans les cours de français en 6e</strong>&nbsp;soit prise en considération, comme nos autres propositions.</p><p class="ql-align-justify">- une&nbsp;<strong>heure supplémentaire</strong>&nbsp;pour l’Enseignement de complément&nbsp;<strong>en 5e</strong>.</p><p class="ql-align-justify">\tAgathe Cagé souligne que certaines propositions étaient intéressantes sur les 6e mais que rien ne sera modifié pour la rentrée 2016. Il y aura peut-être des évolutions quand le recul sera suffisant mais d’ici septembre, il ne faut attendre aucun changement. À propos de l’EC fléché, Agathe Cagé nous a rappelé qu’il existait déjà une enveloppe de marge mais qu’elle n’écartait pas le problème souligné dans nos interventions.</p><p class="ql-align-justify">Elle a également rappelé la création de 4000 postes, une enveloppe beaucoup plus importante qu’auparavant (passage en 2017 de 2,75 h/classe à 3h pour la marge).</p><p class="ql-align-justify">Estelle Manceau demande si cette enveloppe sera reconduite. Agathe Cagé annonce que l’enveloppe a été multipliée par 5,5 à la rentrée 2016 et le sera par 6 à la rentrée 2017 (passage de 2,75 h de marge à 3h). Agathe Cagé répond que le choix de ne pas flécher les horaires permet aux équipes de fonctionner avec davantage d’autonomie. Nous insistons sur les horaires et dénonçons une fausse autonomie : peu de moyens et de nombreuses heures à mettre en place (petits groupes de travail dans plusieurs matières par exemple), il ne reste pas assez d’heures pour les latin et le grec, d’où notre insistance.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">Estelle Manceau soulève le problème posé dans l’EPI LCA concernant les professeurs qui n’ont reçu aucune formation en latin et grec : comment transmettre l’héritage linguistique de la sorte ? Agathe Cagé rappelle que les programmes sont transversaux, il faut du temps pour digérer ces nouvelles dispositions d’enseignements. François Martin dénonce au contraire parfois le manque de cohérence : le programme d’histoire en 6e aborde largement l’Antiquité, cela aurait sans doute été pertinent d’accorder une certaine place au latin et au grec en 6e, ce qui n’a pas été fait.</p><p class="ql-align-justify">Marie-Rose Guelfucci intervient pour rappeler l’importance du latin et du grec dans le secondaire pour la poursuite des études dans le supérieur : les étudiants de différents cursus ont besoin du latin et du grec, en droit, en histoire de l’art, en histoire, entre autres (en histoire, par exemple, l’accès aux sources risquerait de se faire uniquement par traductions sans avoir de réelle possibilité de contrôler celles-ci). Les élèves du secondaire doivent avoir une base. Sans horaire fléché et heures réservées, les langues anciennes seront toujours à la marge. La recherche elle-même, forte à l’international, est clairement menacée.</p><p class="ql-align-justify">Agathe Cagé affirme que le ministère va suivre la recherche universitaire. Le but de la réforme est de maintenir, renforcer et élargir les LCA. Les programmes sont d’ailleurs ambitieux, comme l’a souligné l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres. Il n’y a pas de volonté de supprimer le latin et le grec selon elle car de nombreux efforts ont été faits.</p><p class="ql-align-justify">Monique Trédé revient sur les disparités au sein des académies et sur les possibles fuites dans le privé. Agathe Cagé affirme qu’il n’y a pas de fuite vers le privé à cause de la réforme. Monique Trédé rappelle qu’on incite fortement les élèves du privé à faire du latin dans certains établissements. Agathe Cagé rappelle que le privé sera soumis aux mêmes règles que le public en ce qui concerne des EPI et des enseignements de complément.</p><p class="ql-align-justify">\t<strong>2) Le lycée :</strong></p><p class="ql-align-justify">François Martin présente les résultats du sondage effectué par la CNARELA sur le lycée : 185 établissements ont répondu, répartis sur 25 académies.</p><p class="ql-align-justify">- Le latin est beaucoup plus présent que le grec (et ce dernier n’est jamais la seule option de LCA dans le cas d’une option unique) : 80% des établissements.</p><p class="ql-align-justify">- Les lycées proposent l’enseignement d’exploration LCA mais il est totalement éloigné de l’esprit du texte du fait de difficultés financières : les horaires, qui ne sont pas fléchés, ne permettent pas d’ouvrir l’enseignement d’exploration et l’option. Les deux ont donc lieu sur le même horaire dans presque tous les établissements.</p><p class="ql-align-justify">- Une grande majorité d’établissements ne respecte pas les horaires officiels de 3h. De nombreux cas de regroupements sont évoqués lorsque l’horaire est respecté (1ère-Terminale).</p><p class="ql-align-justify">- Les incertitudes sont très grandes pour la rentrée 2016 : la moitié des établissements n’est pas certaine de conserver les enseignements actuels. L’entrée en 2nde est une fois de plus inquiétante avec le nouvel enseignement d’informatique créé à la rentrée ('ICN', Informatique et Création Numérique), le manque de moyens fléchés. Le grec ancien, là où il existe encore, est particulièrement menacé.</p><p class="ql-align-justify">\tNous demandons si une réforme du lycée est à venir après les modifications nombreuses au collège. Nous rappelons la proximité des EPI et des Enseignements d’exploration quant au manque de moyens pour les assurer.</p><p class="ql-align-justify">\tFrançois Martin intervient enfin sur deux points concernant le baccalauréat :</p><p class="ql-align-justify">- la demande de la CNARELA, votée en assemblée générale, de fournir&nbsp;<strong>les listes d’oral du bac</strong>&nbsp;un peu avant les épreuves, comme cela est le cas en français en 1ère. Il communique la réponse curieuse de la DGESCO à cette demande, qui invoque le respect de l’anonymat des élèves.</p><p class="ql-align-justify">- la&nbsp;<strong>série technologique</strong>&nbsp;: les élèves qui étudient le latin et/ou le grec en 2nde et qui se dirigent vers une série technologique ne peuvent pas poursuivre l’option et la présenter au bac. Nous regrettons cette situation depuis longtemps et avons déjà demandé au ministère de réfléchir sur ce point. Nous demandons que cette possibilité soit offerte, surtout dans cette période où la ministre affiche volontiers le 'latin pour tous' dans les médias.</p><p class="ql-align-justify">\tAgathe Cagé répond qu’il n’y aura pas de modifications pour le lycée, le calendrier n’est pas adapté : il faut du temps pour la mise en oeuvre et la préparation de la formation. Le bilan de la réforme Châtel est engagé avec les syndicats. Un premier texte de constat devrait être livré prochainement. De nombreux changements ont eu lieu dans le premier degré et le collège, ainsi que dans la voie professionnelle. Des adaptations sont déjà mises en place au lycée (en SES, Histoire-géographie en terminale, évaluation des LV). L’introduction de l’enseignement «ICN» est une nouveauté, avec la création d’une option en 1ère pour les trois séries (L, ES, S) et en Terminale (ES, L, la série S propose déjà une option ISN, Informatique et Sciences du Numérique). Nous faisons part de nos inquiétudes et de notre surprise à propos de cette «option» : on entend souvent que le bac est déjà surchargé par les options et on en crée une nouvelle qui va encore concurrencer les autres. Si le numérique a toute sa place dans l’ensemble des enseignements (nous rappelons que les collègues de lettres classiques n’ont pas attendu cette option pour s’emparer des nouvelles technologies), nous alertons sur les effets de mode que peut déclencher ce genre d’option. Rien n’est dit sur la prise en charge de cette option : professeur d’informatique ? Tout professeur de lycée ?</p><p class="ql-align-justify">\tMarie-Rose Guelfucci rappelle que les étudiants des autres filières ou même de lettres classiques à l’université sont de plus en plus nombreux à commencer une langue ancienne ou les deux langues après le bac, car l’offre (qui ne répond pas nécessairement aux demandes au lycée) ou les conditions d’enseignement dans le secondaire sont trop dégradées pour que les élèves aient pu accéder aux langues anciennes. Elle souligne également la création d’Antiquité Avenir, qui fédère des associations très différentes qui touchent à l’Antiquité et montre que les langues anciennes ont une dimension bien plus large que celle dans laquelle on veut les enfermer. Agathe Cagé insiste pour montrer que la réforme veut inverser la tendance dans le passage 3e/2nde.</p><p class="ql-align-justify">\tFrançois Martin rappelle que les enseignements de latin et de grec au collège forment déjà tous les élèves qui peuvent acquérir un bagage à l’entrée du lycée général mais aussi du lycée professionnel : il ne faut pas oublier ces élèves qui ne continuent pas dans la voie pro. Il rappelle d’ailleurs que les nouveaux programmes, dans leur préambule, soulignent enfin que les enseignements de latin et de grec forment un tout au collège. Il est important de motiver les élèves à continuer d’étudier ces langues mais la concurrence des options au lycée, les difficultés pour les inscriptions, les horaires dissuasifs sont autant de freins pour les élèves. L’enseignement d’exploration qui a été vendu comme une grande révolution pour attirer beaucoup d’élèves en latin et en grec n’a pas fonctionné car il a été complètement étouffé dès sa création faute de moyens. Parfois, des liaisons sont établies entre lycée de secteur et collèges, des résultats sont encourageants mais il faut aussi que les chefs d’établissement s’investissent et que les rectorats donnent les moyens d’assurer les options.</p><p class="ql-align-justify">\tFlorence de Caigny rappelle l’importance d’écouter les professeurs qui sont sur le terrain. Dans les classes préparatoires littéraires, les élèves ont l’obligation de suivre une langue ancienne. Or, la chute du nombre de confirmés est importante : de plus en plus d’étudiants sont débutants dans les deux langues, ce qui rend plus lourd leur apprentissage dans la perspective d’une spécialisation en lettres classiques l’année suivante pour les étudiants désireux de s’orienter dans cette voie. Cela pourrait même être une source de découragement. Il faut donc garder une dynamique au collège et au lycée. En outre, la recherche sera bloquée si l’accès aux langues anciennes est si compliqué. À propos de l’heure de culture antique en classe prépa, Florence de Caigny souligne que l’étude ne prend tout son sens et sa richesse qu’avec la traduction et le commentaire des textes en langue originale dans le cadre des heures d’enseignement des langues anciennes.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tRenaud Viard intervient pour dire qu’il faut repenser la filière L au lycée, les effectifs de latin et de grec sont surtout nombreux en section S. La réforme Châtel est un échec car elle prévoyait une refondation de la filière littéraire. Agathe Cagé reconnaît qu’un rééquilibrage dans les séries est nécessaire et que l’objectif n’a pas été atteint. Les séries technologiques en revanche ont été redynamisées (STMG par exemple).&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tEstelle Manceau insiste sur les enjeux au niveau de la langue, de la culture grammaticale : les langues anciennes permettent d’avoir des acquis précieux pour tous. La continuité dans la scolarité est fondamentale. Agathe Cagé nous assure que la ministre insiste pour l’accès au latin, donc les structures sont regardées de près avec les recteurs. Elle reste attentive à notre proposition sur la série technologique et nous demande de lui communiquer les courriers envoyés à la DGESCO au sujet du baccalauréat.</p><p class="ql-align-justify">\t<strong>3) Le supérieur :</strong></p><p class="ql-align-justify">Marie-Rose Guelfucci évoque le nombre de candidats au CAPES, qui comme dans d’autres disciplines, est très inquiétant. Elle rappelle ce qu’est, à l’intérieur du CAPES Lettres, l’épreuve de l’écrit du CAPES en Lettres classiques avec deux versions et une question de didactique en 6h seulement, à la fin d’une année où les étudiants doivent s’être formés en outre à la pratique de l’enseignement. Beaucoup d’étudiants s’inscrivent en master recherche et non en master MEEF (enseignement), pour pouvoir mieux se former sur le fond par la pratique des textes originaux. Marie-Rose Guelfucci rappelle que les futurs professeurs sont appelés à enseigner le français, le latin et le grec. Si l’on veut vraiment élargir l’accès des élèves aux langues anciennes, il faudrait réfléchir à une épreuve de qualité maintenant latin et grec, mais qui ne défavorise pas les candidats. Des étudiants de LC préfèrent ainsi passer le CAPES option Lettres modernes avec l’option latin à l’oral.&nbsp;<strong>Une réflexion sur le concours doit être menée de façon concertée.</strong>&nbsp;L’APLAES demande à y être associée et demandera une audience à la rentrée. Elle souligne que les enseignants du supérieur sont&nbsp;<strong>chercheurs mais aussi formateurs</strong>&nbsp;et qu’ils sont nombreux dans les jurys des concours qu’ils connaissent parfaitement dans leur fonctionnement et leurs résultats. Marie-Rose Guelfucci s’étonne que le supérieur ait été si peu sollicité pour la réforme du collège. À propos des futures formations, elle rappelle que les universitaires interviennent déjà dans le secondaire (stages de formation continue, dispositif 'une classe, un chercheur' pouvant être élargi aux ESPE par exemple). Agathe Cagé est intéressée par ce dispositif et souhaite avoir plus d’informations. Les formations ont été trop rapides, sur un temps trop bref. Les plans académiques de formation ont plus ou moins présenté une offre en forte diminution ces dernières années, ce qui est dommageable.</p><p><br></p>"
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    -titre: "Audience au Ministère (15/11/17)"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tLes associations littéraires APFLA-CPL, APLAES, APLettres, CNARELA, SEL et SLL, représentées respectivement par Mme Chrystelle Barbillon, Mme Anne Sinha, Mme Hélène Solnica, M. François Martin, Mme Monique Trédé et Mme Estelle Manceau, ont été reçues le 15 novembre 2017 par M. Pierre Mathiot, chargé de mission sur la réforme du lycée et du baccalauréat par le ministre de l’Éducation nationale. Étaient présents à ses côtés Mme Christine Szymankiewicz (IGAENR), M. Stéphane Kesler (IGAENR), Mme Souâd Ayada (IG, doyenne du groupe de philosophie), M. Johan Yebbou (IG, doyen du groupe des mathématiques) et le chef adjoint du bureau des formations générales et technologiques (DGESCO).</p><p class="ql-align-justify">\t<strong>Principales propositions :</strong></p><p class="ql-align-justify"><strong>Enseignement du français :</strong></p><p class="ql-align-justify">- Rétablissement d’un horaire de français décent au lycée : ajout d’une heure hebdomadaire en classe de Seconde et de Première, soit un horaire porté à 5h pour les élèves.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">- Renforcement des horaires en Première et Terminale pour les spécialités littéraires.</p><p class="ql-align-justify">- Revalorisation des cursus littéraires, dont les débouchés se sont considérablement élargis, par la réforme des filières.</p><p class="ql-align-justify">- Accord sur la réduction du nombre d’exercices différents proposés à l’écrit de l’épreuve anticipée de français au baccalauréat, afin de les recentrer sur la dissertation et le commentaire de texte littéraire.</p><p class="ql-align-justify"><strong>Enseignement du latin et du grec ancien :</strong></p><p class="ql-align-justify">- Horaires fléchés pour le latin et le grec, dont le respect serait garanti dans tous les établissements.</p><p class="ql-align-justify">- Ouverture de l’apprentissage des langues anciennes à tous les élèves qui en font la demande, dans les séries générales comme dans les séries technologiques.</p><p class="ql-align-justify">- Établissement d’un module de culture antique, indépendant des enseignements de langues anciennes actuels, en classes de Première et Terminale, obligatoire en série L et ouvert à tous les élèves des autres spécialités (séries générales et technologiques).</p><p class="ql-align-justify">\tNous remercions Pierre Mathiot d’avoir invité, dès l’annonce de la mission, nos associations professionnelles qui représentent un très grand nombre de collègues du secondaire et du supérieur. Notre dernière audience commune a eu lieu au mois de juin à l’Élysée et nous avons toujours demandé à être associés aux discussions sur une future réforme du lycée.</p><p class="ql-align-justify">Pierre Mathiot précise ensuite le cadre dans lequel il mène sa mission. Il ressort que le projet du gouvernement se résume, pour le moment, à la volonté présidentielle de ramener les épreuves écrites du baccalauréat au nombre de quatre en classe de Terminale, et de mieux prendre en compte le contrôle continu pour des disciplines qui ne seraient pas évaluées dans le cadre de ces quatre épreuves. La consultation se fait dans un esprit d’ouverture et de pragmatisme ; aucune commande particulière n’a été faite et les décisions ne sont pas encore prises dans la mesure où la phase de consultation vient de s’ouvrir. Nous sommes donc invités à faire part de nos questions, remarques et propositions.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">L’échange permet de noter un souci de prise en compte de la réalité du terrain, de la « faisabilité » des choix qui seront faits, et de ne pas nier la maîtrise très insuffisante de la langue française de la plupart des bacheliers et l’état très inquiétant de la filière Lettres.</p><p class="ql-align-justify">Nous proposons d’aborder en premier lieu l’enseignement du français, puis celui du latin et du grec ancien.</p><p class="ql-align-justify">\t<strong>I. Enseignement du français</strong></p><p class="ql-align-justify">\tNous rappelons d’abord les horaires actuels des classes de lycée et nous demandons avec insistance que le français retrouve une place fondamentale dans la scolarité des lycéens. Le français ne saurait être réservé au seul parcours dit « littéraire ». À cette fin, un horaire de 5h en classe de Seconde, toutes séries confondues, ainsi qu’en classe de Première, nous semble un minimum à l’heure où nous nous accordons tous sur l’absence de maîtrise de la langue à l’issue de l’enseignement secondaire et supérieur. La spécialité littéraire impliquerait que l’horaire de français soit doublé en Première et renforcé en Terminale, si l'on veut former pleinement des élèves « spécialistes ».</p><p class="ql-align-justify">Le français est utilisé dans toutes les disciplines et un élève qui ne maîtrise pas sa langue se retrouve donc partout en difficulté. Nous demandons que l’on renonce à l’idée saugrenue que l’enseignement du français pourrait voir son horaire disciplinaire réduit sous prétexte qu’il est abordé - plus ou moins - dans chaque discipline. Certains collègues ont abandonné le combat devant les difficultés qui touchent de plus en plus d’élèves. Les consignes parfois données aux correcteurs du baccalauréat ne permettent pas non plus d’en finir avec la négligence généralisée quant à la qualité de l’expression écrite des candidats. Nous demandons que soit redonné aux professeurs de Lettres classiques et de Lettres modernes, spécialistes qui ont reçu la formation universitaire nécessaire pour enseigner le français, un horaire décent pour enseigner. Il faut également du temps aux élèves pour maîtriser avec plus d’assurance leur langue.</p><p class="ql-align-justify">Nous déplorons le fait que l’université et les grandes écoles, quelle que soit leur spécialité, exigent de plus en plus souvent de leurs étudiants la « certification Voltaire » et mettent en place de coûteux modules de « remédiation » en langue française. La question de la maîtrise de la parole, et donc de l’oral, est tout aussi essentielle, comme le prouvent les difficultés rencontrées par des adultes qui doivent s’exprimer en public. Il conviendrait d’articuler cette réflexion sur une réforme du bac à celle qui concerne les pré-requis à l’université.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">Nous rappelons que la réforme du collège n’a pas pris en compte la question de l’augmentation de l’horaire accordé au français ; au contraire, pour des raisons purement budgétaires qui sont un frein à toute conception quelque peu intelligente d’une réforme, elle a réduit l’horaire en classe de 6e comme en classe de 3e d’une demi-heure, alors que ces classes constituent des « charnières » entre l’école primaire et le collège, le collège et le lycée. Bien que la mission porte sur le lycée et le bac, la question de la maîtrise de la grammaire, entre autres, à l’école primaire et au collège, et celle des liens entre le collège et le lycée, ne peuvent être mises de côté. Promettre aux élèves une réussite dans n’importe quelle filière sans maîtriser correctement la langue, c’est leur mentir. Certains feignent de s’étonner du taux d’échec en première année de licence mais refusent de s’interroger sur ce qui n’est plus fait au lycée depuis longtemps. La réforme Châtel de 2011 n’a rien arrangé (orientation par défaut, fuite des bons élèves littéraires vers un bac S réputé plus formateur avant l’orientation en hypokhâgne, ignorance de la richesse des débouchés) ; elle a même fait de la filière littéraire une filière totalement sinistrée, alors qu’elle prétendait la sauver.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">La pénurie d’étudiants en Lettres et leur formation plus que déficiente causent, sur ce point, de fortes inquiétudes. Elle rend difficile - voire impossible - le maintien à moyen terme d’une recherche de haut niveau en France dans le secteur littéraire.</p><p class="ql-align-justify">Il ne faudra pas oublier que, moins l’institution joue un rôle prescripteur, plus le niveau baisse. Par conséquent, on ne saurait amoindrir les exigences en série littéraire ni laisser cette série se fondre dans un menu à vaste choix.</p><p class="ql-align-justify">Les enseignements de série L doivent au contraire, pour garantir son excellence et son attractivité, être définis et groupés sans compromis, avec une place faite aux Humanités. Comme le bac est lui-même prescripteur du niveau et des contenus de l’enseignement, les épreuves doivent être à la hauteur de ces ambitions, si l’on veut réellement permettre aux élèves français de maîtriser à nouveau leur langue.</p><p class="ql-align-justify">\tPierre Mathiot sait qu’un travail est nécessaire sur la question des débouchés. Une proposition verra sans doute le jour pour que les élèves bénéficient dès la Seconde d’un accompagnement pour définir leur projet professionnel, dans le cadre du parcours avenir. Le français et les filières littéraires y occuperont une place importante. Il évoque ensuite la possibilité de « colorer », dès la Première, et encore plus en Terminale, le parcours vers lequel les élèves se dirigent.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tNous faisons part ensuite de la surcharge de travail qui est celle des élèves et des professeurs en Première, où il faut, en 4h par semaine, préparer, d’une part, à une épreuve orale, avec un nombre important de lectures analytiques préparées en classe, et, d’autre part, à une épreuve écrite, dans laquelle quatre exercices sont proposés : la question de corpus qui est imposée, et l’exercice au choix (écrit d’invention, commentaire littéraire ou dissertation). Nous souhaitons vivement que l’épreuve anticipée de français soit maintenue mais nous demandons qu’une réflexion, associant pleinement les professeurs de terrain, dans le cadre d’une consultation large, ouverte et précise, soit entreprise.</p><p class="ql-align-justify">\tSur ce point, nos interlocuteurs nous assurent que la réflexion reste ouverte en ce qui concerne le calendrier, la nature des épreuves, leurs modalités et leurs contenus (session 2020 ?). Il s’agirait en fait de préparer moins, mais mieux. Il faut dans ce cas peut-être s’en tenir pour l’écrit à la dissertation et au commentaire de texte littéraire, soit un écrit plus exigeant qu’il ne l’est actuellement, et supprimer l’écriture d’invention dont les défauts sont bien connus. Le français est une compétence fondamentale pour le supérieur. Pierre Mathiot souhaite dépasser la dimension de série pour parler de spécialisation, avec des volumes horaires repensés et augmentés ; ainsi, on peut envisager une spécialisation mathématiques/lettres, une autre lettres/langues, une lettres/arts. Par ailleurs, les spécialisations scientifiques seraient renforcées pour éviter que s’y trouvent de « faux » scientifiques et inciter ceux-ci à se tourner vers les spécialisations de lettres et sciences humaines.</p><p class="ql-align-justify">\tÀ notre question de savoir si les quatre épreuves vont être totalement à la carte, Pierre Mathiot nous assure que des parcours divers seront proposés. Il apporte une précision en nous demandant si nous serions « choqués » à l’évocation d’un baccalauréat fait de deux épreuves de spécialité, et de deux épreuves « universelles ». L’une des épreuves universelles pourrait être la philosophie, l’autre, un grand oral un peu solennel, qui placerait l’élève face à un jury d’au moins trois personnes, dont l’une pourrait être issue du monde de l’entreprise ou de l’université. Connecté aux disciplines, ou à la culture générale, cet oral solennel d’au moins 30 minutes qui tiendrait, par exemple, du colloquio italien (dont le jury est constitué de sept membres et dure 1h), serait marqué par une forte exigence concernant « l’éloquence ». Cela pourrait peut-être prendre la place des TPE. Les autres disciplines seraient évaluées sous forme de contrôle continu.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">Nous soulignons le risque de noyer la langue française dans un oral fourre-tout dont nous voyons mal les contours. Nous alertons également sur la question de la « faisabilité », dont il a été fait mention au début de l’audience. Nous tenons par ailleurs à rappeler une opposition de principe sur le contrôle continu, car cette pratique reviendrait à faire fluctuer la valeur du baccalauréat en fonction de l’établissement qui prépare et délivre le diplôme, ce qui l’empêchera d’être un titre national. Nous attirons également l’attention sur les difficultés qui sont rencontrées par nos collègues de langues vivantes, qui évaluent déjà les candidats au bac en contrôle continu.</p><p class="ql-align-justify">Pierre Mathiot reconnaît que le but n’est pas de surcharger les professeurs ni de transformer l’année de terminale en contrôle permanent, dérive connue aujourd’hui pour les langues vivantes. La Doyenne de l’inspection générale de philosophie soumet une hypothèse : un grand oral dans lequel le français serait particulièrement mis en avant, si les professeurs de français acceptent l’idée d’un écrit en 1re, réellement revalorisé, et renoncent à l’oral actuel en 1re. Nous restons très perplexes sur cette éventualité et redemandons que les professeurs de terrain soient consultés.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tL’exigence en français ne peut plus attendre. Un bilan des épreuves actuelles est nécessaire et toute évolution doit être largement acceptée par les acteurs qui devront la mettre en place, sous peine de nouvel échec.</p><p class="ql-align-justify">\t<strong>II. Enseignement du latin et du grec ancien.</strong></p><p class="ql-align-justify">\tNous rappelons les conditions souvent déplorables dans lesquelles se déroulent les enseignements de latin et de grec ancien au lycée aujourd’hui : horaires officiels non respectés, regroupements de niveaux inacceptables, emplois du temps médiocres. La CNARELA a encore voté des motions à ce sujet récemment.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">Dans la réforme Châtel, les enseignements d’exploration ont été présentés comme une chance pour ce qui a été appelé les « Langues et Culture de l’Antiquité ». Or, la théorie et la pratique se sont révélées bien éloignées. En effet, alors que les programmes des enseignements optionnels de latin, de grec ancien et de l’enseignement d’exploration LCA sont différents, une écrasante majorité d’établissements, faute de moyens, a regroupé l’enseignement d’exploration et l’option.</p><p class="ql-align-justify">Nous redemandons une fois encore qu’on en finisse avec la dispersion ; il faut donner le temps nécessaire aux élèves pour apprendre. Les enseignements optionnels de latin et de grec ancien doivent bénéficier d’horaires fléchés, seule condition qui leur permettra une existence réelle dans l’enseignement public. La fuite vers le privé, qui conserve souvent un grand nombre d’options, comme cela a été le cas avec la réforme du collège, doit être endiguée. Le latin et le grec ancien doivent être accessibles aux séries générales et aux séries technologiques, ces dernières en étant privées depuis la réforme Châtel. Ces enseignements optionnels doivent conserver leur niveau horaire actuel (3h) et bénéficier du coefficient 3 comme cela est le cas aujourd’hui. L’écrit de spécialité littéraire doit rester dans les dominantes de cette filière, mais sans doute être repensé. Une réflexion sur de nouveaux programmes devra également être engagée.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">La CNARELA a pris position lors de sa dernière assemblée générale sur une proposition de module de culture antique, indépendant des enseignements de langues anciennes actuels, en Première et en Terminale, assuré par les professeurs de Lettres classiques, sur le modèle de ce qui existe déjà dans les CPGE. Ce module serait obligatoire pour les séries littéraires, mais ouvert également à toutes les autres séries de façon facultative pour toucher le plus grand nombre d’élèves possible et en finir avec l’argument éculé de l’élitisme des langues anciennes, qui sont fortement développées dans les réseaux d’éducation prioritaire.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">Nous affirmons que le lycée doit pouvoir jouer son rôle de jalon entre le collège et l’université : on constate une déperdition des effectifs entre le collège et l’entrée dans le supérieur. Nombreux sont les étudiants qui, n’ayant pratiqué les langues anciennes qu’au collège, sont amenés à choisir le latin et le grec ancien en « grands débutants » dans leur poursuite d’études. Cela fragilise encore les filières littéraires du supérieur. Le rétablissement d’un véritable CAPES de Lettres classiques, s’inscrivant dans le cadre d’une revalorisation globale des filières littéraires du collège au supérieur, nous semble fondamental.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tPierre Mathiot nous fait observer que le coefficient attractif a soulevé bien des débats, mais nous rappelons que cet outil n’a fait que permettre la survie des langues anciennes, et qu’il pourra être repensé seulement lorsque leur enseignement aura lui-même été restauré, que leur valeur formatrice et citoyenne sera réinvestie. À cet égard, nous évoquons encore le formidable levier que représentent les langues anciennes pour l’apprentissage de la grammaire et la compréhension de la langue et de la culture françaises. Au vu de tout ce qui a été dit sur la maîtrise de la langue, il paraît évident qu’un apport conséquent des langues anciennes serait salvateur.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">Johan Yebbou, Doyen de l’IG du groupe des mathématiques, attire notre attention sur le décalage qui peut se produire dans le total des coefficients entre les dominantes de la série S et les matières « littéraires » avec le latin et/ou le grec.</p><p class="ql-align-justify">Nous faisons remarquer que la note obtenue en latin et/ou en grec n’a pas une influence particulière sur les résultats du bac, même si, dans des cas qui restent très rares, des élèves obtiennent un résultat supérieur à 20 avec les points supplémentaires des options. Toutes les options sont concernées, on ne peut pas se focaliser sur le latin et le grec ancien. Dans le cadre d’un nouveau baccalauréat, les dominantes de l’examen terminal pourraient bénéficier d’un coefficient très fort ou éventuellement prévoir une note seuil pour obtenir une mention.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tNous remercions nos interlocuteurs d’avoir porté une attention réelle à nos échanges.</p><p><br></p>"
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    -titre: "Communiqué de presse"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tCommuniqué de presse en date du 30 janvier 2018, "Mise en oeuvre de l'enseignement facultatif de langues et cultures de l'antiquité" (APLettres, CNARELA, Sauver les lettres, SEL, APFLA-CPL, APLAES)</p><p class="ql-align-justify">\tLa CNARELA, Sauver les Lettres, l’APLettres, Sauvegarde des enseignements littéraires, l’APFLA-CPL et l’APLAES saluent la publication de la circulaire n°2018-012 dans le Bulletin Officiel du 25 janvier 2018, explicitant le statut, les horaires et le financement des enseignements de latin et grec ancien au collège et au lycée. Des paroles encourageantes, le ministère passe donc aux prescriptions.</p><p class="ql-align-justify">\tCette circulaire rend tout d'abord hommage au rôle essentiel des langues anciennes dans la maîtrise du français et des langues, ainsi qu’à leur importance culturelle et scolaire, que les précédents ministères leur avaient déniés.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">Elle rappelle ensuite le rôle primordial des professeurs de Lettres classiques : combatifs, ils se sont mobilisés avec constance pour défendre leurs enseignements lorsque l’ancien ministère a cessé de leur reconnaître le statut de discipline ; ils ont continué à promouvoir le latin et le grec ancien en affirmant le droit de tous les élèves à apprendre ces langues formatrices, tandis que la parole officielle les accusait de soutenir des privilèges et une culture de caste.</p><p class="ql-align-justify">Elle est enfin surtout généreuse pour les collégiens et lycéens, en soulignant à plusieurs reprises le refus de toute discrimination dans l'accès de tous les élèves volontaires au latin et au grec ancien. La ségrégation que les précédents ministres ont encouragée, soutenue et entretenue, en donnant toute licence aux décisionnaires hiérarchiques d'agir comme bon leur semblait, disparaît. La circulaire reconnaît ce droit fondamental de tout élève à accéder au latin et au grec ancien, rejetant les prétextes et les procédés d'une sélection méprisante contre laquelle les professeurs de Lettres classiques luttent encore : tirages au sort, jugements hâtifs sur le « niveau » d’un élève, à seule fin de limiter les effectifs de latinistes et d'hellénistes.</p><p class="ql-align-justify">\tAprès toutes les contorsions d'expression et d'organisation qui caractérisaient les directives de la réforme du collège en 2015, cette circulaire va peut-être mettre un terme à des pratiques d'un autre âge, mises en œuvre par les hiérarchies rectorales, administratives et parfois pédagogiques.</p><p class="ql-align-justify">On saluera en particulier les mesures spécifiques prises à l'égard des établissements de zones défavorisées (REP ou REP+), la recherche récente ayant suffisamment démontré que les langues anciennes développent les chances de réussite scolaire des élèves les plus démunis. La circulaire prescrit clairement les effectifs requis pour ouvrir de nouveaux groupes, excluant un seuil minimal d'ouverture (ainsi pourront prendre fin les arguties de nombreux personnels de direction qui au nom de l’ « autonomie des établissements » - dont on voit ici combien le principe est délétère - inventent sans cesse de nouvelles règles imaginaires, variables d'une académie à l'autre) ; elle rappelle le « cadre national » des horaires officiels (1h-3h-3h en latin, 3h en grec ancien) qui doivent être respectés ; elle appelle à placer les cours de latin et de grec ancien à des heures de la journée non dissuasives.</p><p class="ql-align-justify">\tUne contradiction majeure subsiste cependant au sein même d'un texte précis. Le ministère a maintenu en effet une formule ambiguë de l’ancien arrêté du 19 mai 2015 : "dans la limite d'une heure hebdomadaire en classe de cinquième et de trois heures hebdomadaires pour les classes de quatrième et de troisième", laissant ainsi aux personnels de direction la possibilité d'interpréter ces horaires comme un maximum et non comme la règle.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">\tLa qualification des professeurs de Lettres classiques, formés et recrutés dans les trois disciplines qu'ils enseignent, français, latin et grec ancien, est par ailleurs rappelée. Toutefois, la "certification" de professeurs d'autres disciplines, promue dans ce texte, est dangereuse pour les concours de Lettres classiques et la formation approfondie, linguistique, littéraire et historique que requiert l'enseignement des langues anciennes. Il s’agit certes d’une tentative pour pallier les dramatiques difficultés de recrutement de professeurs, mais nous tenons à rappeler que le CAPES et les agrégations de Lettres classiques et de grammaire sont les seuls concours qui attestent réellement des capacités des candidats ; nous n’accepterons pas que nos disciplines soient reléguées au rang de certification complémentaire. Le renouvellement du vivier dans l’enseignement secondaire permettra de former les générations futures tout en donnant à l’enseignement supérieur et à la recherche un nouveau souffle.</p><p class="ql-align-justify">\tLes professeurs de Lettres classiques restent très vigilants sur la mise en œuvre effective des mesures prises et ne crient pas victoire. Si cette circulaire redonne explicitement aux langues anciennes leur statut d'options et un horaire défini nationalement, cet horaire n'est pas garanti dans les termes ni dans les faits : il ne figure pas dans les « grilles » des enseignements et reste dépendant d'une « marge » de dotations affectée aussi à d'autres modalités (dédoublements, dispositifs d'aide aux élèves et autres options) qui ne doivent pas entrer en concurrence.&nbsp;</p><p class="ql-align-justify">Cette circulaire ne saurait en outre détourner leur attention de la réforme du lycée, inquiétante dans ses fondements même, et pour l'avenir de leurs disciplines.</p><p class="ql-align-justify">\tLa CNARELA, Sauver les Lettres, l’APLettres, Sauvegarde des enseignements littéraires, l’APFLA-CPL et l’APLAES renouvellent donc instamment leurs demandes : que les horaires de latin et de grec ancien en vigueur avant la réforme du collège soient rétablis en tant qu'horaires plancher au niveau national et qu'ils soient enfin financés par des moyens « fléchés » (c'est-à-dire réservés) dans les dotations horaires des collèges et des lycées, sans quoi les textes officiels resteront sans effet.</p><p><br></p>"
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    -titre: "Consultation DGESCO sur le nouveau programme de français en bac pro"
    -texte: "<p>\t<span style="color: rgb(0, 0, 0);">Une réunion a eu lieu fin novembre à la DGESCO en présence de deux autres associations de professeurs de lettres et du sous-directeur de l’innovation, de la formation et des ressources, à propos du programme de français en 1re (filière professionnelle). Cette réunion a fait permis de faire remonter les craintes des PLP concernant la mise en place du programme.</span></p>"
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    -titre: "Communiqué de presse (2019)"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tTexte publié par Sauver les Lettres, SEL, CNARELA, APFLA-CPL et APLAES.</p><p class="ql-align-justify">\tLes associations signataires réunies autour de la CNARELA saluent la parution, au JORF du 25 janvier 2019, de l'arrêté du 31 décembre 2018 consacré aux épreuves du nouveau baccalauréat général de 2021 : « Le cas échéant, les points excédant 10 sur 20 de l’évaluation des résultats de l’élève au cours du cycle terminal pour chaque enseignement optionnel « Langues et Cultures de l’Antiquité », retenus et multipliés par un coefficient 3, s’ajoutent à la somme des points obtenus par le candidat à l’examen. » Ce texte offre des garanties claires – inexistantes jusqu'alors dans les arrêtés du « baccalauréat 2021 » – aux élèves de lycée qui étudient le latin et le grec en option :</p><p class="ql-align-justify">- leurs efforts et leurs résultats sont valorisés comme il se doit après plusieurs années d’étude, car ils</p><p class="ql-align-justify">suivent ces enseignements en général depuis le collège (5 ou 3 ) ;</p><p class="ql-align-justify">- les points coefficientés en latin et en grec s’ajoutent au total des points obtenus à l’examen, et non</p><p class="ql-align-justify">plus au seul contrôle continu représentant 10% de la note finale ;</p><p class="ql-align-justify">- un élève peut bénéficier deux fois du « bonus » s'il étudie les deux langues anciennes (alors</p><p class="ql-align-justify">qu’aujourd'hui cet avantage n'est appliqué qu'à une seule option de langue ancienne).</p><p class="ql-align-justify">\tCe nouvel arrêté peut jouer un rôle moteur dans le devenir des langues anciennes. Il encourage les élèves à les choisir au collège, à les poursuivre – ou les commencer – au lycée. Il incite à étudier le grec et pas seulement le latin, et permet par conséquent à des élèves de s’engager dans la nouvelle spécialité « Littérature, Langues et Cultures de l’Antiquité ». Nos associations rappellent d’ailleurs que cette spécialité, suivie en latin ou en grec et compatible avec la poursuite de l'option dans l'autre langue ancienne, est dotée d’un coefficient 16 au baccalauréat et peut faire également l’objet du grand oral (coefficient 10). L’espace ainsi ouvert aux deux langues anciennes, suivies dans le cadre d’un enseignement optionnel et/ou de spécialité, incitera les élèves à prolonger leur étude à l’université ou en classe préparatoire, et à préparer les concours de l’enseignement en Lettres classiques ou à accéder à d'autres formations liées à la connaissance des langues de l'Antiquité.</p><p class="ql-align-justify">\tL’arrêté cadrant l'examen est précieux, positif et facteur de stabilité. Cependant, la mise en œuvre de la réforme du lycée soulève de très nombreuses inquiétudes. La CNARELA et les associations signataires doivent alerter, aujourd’hui encore, le ministère sur les problèmes que rencontrent les élèves qui veulent suivre les enseignements de langues anciennes. Dans nombre d'académies, il sera difficile aux élèves de trouver un lycée comportant ces enseignements, la gestion locale étant trop souvent malthusienne et créatrice d’inégalités. Les décisions prises sous couvert de l’autonomie des établissements ne permettent pas de travailler dans les meilleures conditions.</p><p class="ql-align-justify">\tNous demandons donc une cohérence étroite entre les textes publiés : si les règles de l'examen terminal valorisent l'étude des langues anciennes, cette étude doit être, en toute logique, possible et très fortement encouragée au collège et au lycée. Il faut que les élèves puissent accéder facilement à ces enseignements, que ceux-ci soient implantés avec équité et justice sur l'ensemble du territoire, et qu’ils bénéficient de textes réglementaires et de dotations fléchées afin d’assurer réellement leur existence et leur pérennité. Les associations signataires encouragent le ministre à prendre des décisions indiscutables, qui ne soient pas régulièrement freinées par tous les niveaux de la hiérarchie ; il confirmerait ainsi qu’il est « le défenseur absolu des langues anciennes ».</p><p><br></p>"
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    -titre: "Inquiétudes pour le CAPES"
    -texte: "<p class="ql-align-justify">\tLes projets de réforme du CAPES suscitent de nombreuses inquiétudes dans plusieurs disciplines. SEL, avec les associations partenaires, a demandé un entretien au Ministère pour faire part de ses craintes.</p><p class="ql-align-justify">\tNous signalons à ce sujet la motion votée par l'UFR de littérature française et comparée de l'université Paris Sorbonne, dont le texte est cité ci-dessous.</p><p class="ql-align-justify">\tMOTION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’UFR DE LITTÉRATURE FRANÇAISE ET COMPARÉE</p><p class="ql-align-justify">SUR LA RÉFORME DU CAPES</p><p class="ql-align-justify">\tLes enseignants-chercheurs, doctorants et personnels d’appui de l’UFR de Littérature française et comparée réunis en Assemblée générale le jeudi 6 février 2020 s’opposent catégoriquement à la réduction du contenu disciplinaire engendrée par la réforme du CAPES. Ses membres demandent un retrait de cette réforme. Ils appellent aussi l’INSPE à ne pas faire remonter les maquettes de cette formation et à se joindre à la mobilisation du 5 mars 2020.</p><p class="ql-align-justify">\tMOTION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’UFR DE LITTÉRATURE FRANÇAISE ET COMPARÉE SUR LE PROJET DE LOI DE PROGRAMMATION ANNUELLE DE LA RECHERCHE (LPPR)</p><p class="ql-align-justify">\tLes enseignants-chercheurs, doctorants et personnels d’appui de l’UFR de Littérature française et comparée réunis en Assemblée générale le jeudi 6 février 2020 dénoncent fermement les principales orientations prônées par les trois rapports remis au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour préparer la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche, comme étant préjudiciables à la qualité des recherches et de l’enseignement public dans l’université française.</p><p class="ql-align-justify">Ils dénoncent en particulier :</p><p class="ql-align-justify">- L’amplification de la précarisation pour toutes les catégories de personnels (doctorants,</p><p class="ql-align-justify">chercheurs, enseignants chercheurs, BIATSS, ITA) et la remise en cause du statut des enseignants-chercheurs ;</p><p class="ql-align-justify">- Le recours massif aux appels à projet pour le financement de la recherche scientifique ;</p><p class="ql-align-justify">- La mise en concurrence des universités, des équipes de recherche contraire aux pratiques collaboratives bénéfiques à la recherche scientifique et à l’enseignement.</p><p class="ql-align-justify">\tL’assemblée générale s’associe à la motion adoptée par l’ensemble des doctorantes et doctorants lors de l’assemblée générale inter-ED du 28 janvier 2020.</p><p class="ql-align-justify">Elle invite tous les enseignants de l’UFR à organiser des points d’information et de débat avec les étudiants dans leurs cours durant la semaine du 24 au 29 février.</p><p class="ql-align-justify">Elle appelle les membres de la Faculté des lettres à faire grève et à se réunir le 5 mars à 11h00 place de la Sorbonne dans le cadre de la journée nationale de mobilisation de l'enseignement supérieur et de la recherche contre la LPPR et la réforme du CAPES.</p><p><br></p>"
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